Le chef du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, a décrit dimanche 21 mai à l'AFP les conditions de vie "épouvantables" dans les centres de rétention pour migrants en Libye, et appelé à la libération des demandeurs d'asile et réfugiés détenus. M. Grandi effectuait une visite surprise de quelques heures dans ce pays en proie à un chaos persistant depuis la chute de la dictature de Mouammar Kadhafi en 2011. Il s'agit d'une première depuis sa prise de fonctions en tant que patron du HCR début 2016.
Interceptés ou sauvés en Méditerranée lors de leur traversée vers l'Europe, des milliers de migrants sont détenus dans une quarantaine de centres de détention en Libye, dans des conditions très difficiles.
Dans un communiqué publié à Genève, le HCR a indiqué avoir obtenu jusque-là la libération de plus de 800 réfugiés vulnérables et demandeurs d'asile, au cours des dix-huit derniers mois.
A Tripoli, le patron du HCR a par ailleurs souligné avoir recueilli des "témoignages très très difficiles" sur des cas d'esclavage moderne de la part de "gangs et d'éléments criminels". Il a encore parlé de témoignages "épouvantables". Plus généralement, ce déplacement visait à proclamer que "le temps est venu" pour les agences onusiennes "de renforcer leur présence et leurs activités" en Libye, a affirmé à l'AFP Filippo Grandi. Alors qu'il travaille actuellement avec des équipes réduites sur le terrain, le HCR espère notamment être en mesure de réinstaller à plein temps, d'ici quelques semaines, du personnel étranger en Libye.
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