En réponse aux violences entre supporters survenues samedi 4 mars à Sidi Kacem, qui ont fait une dizaine de blessés, le ministre de l'Intérieur marocain a promis "d'agir avec vigueur" contre le hooliganisme.
« Dix personnes ont été blessées, dont quatre membres des forces publiques, lors d’actes de vandalisme » survenus à Sidi Kacem (nord-ouest) à l’occasion d’un match de 2e division ayant opposé l’Union Sidi Kacem au Moghreb de Fès, indique un communiqué de l’Intérieur.
Provoqués par des supporters des deux équipes, ces actes ont également occasionné des dégâts matériels, est-il précisé.
Chose plus inquiétante, un précédent a eu lieu pas plus tard que la veille. En effet, des violences entre supporters ont éclaté vendredi 4 mars dans la ville d’Al-Hoceima (nord) en marge d’un match de première division entre le club du Wydad de Casablanca et le Chabab Rif Al-Hoceima. Des incidents au cours desquels 69 personnes, dont 15 policiers, ont été blessées.
Les « Ultras » dans le collimateur
« Le hooliganisme refait surface », titrait lundi le quotidien marocain Libération, alors que « l’Intérieur durcit le ton face à la violence dans les stades », écrit le site d’information Le Desk.
Ces violences coïncident « avec le retour de certains groupes Ultras » dans les stades, observe le ministère de l’Intérieur, qui annonce son intention « d’agir avec rigueur contre ces associations illégales » de supporters.
Les autorités promettent de poursuivre « tous les membres « de ces entités illégales qui ont déjà fait l’objet d’interdictions », et d’interdire les déplacements de supporters « chaque fois qu’il y a un risque de porter atteinte à la sécurité et à l’ordre public ».
Les affrontements entre supporters de football sont récurrents au Maroc, où deux supporters avaient trouvé la mort en mars 2016. Les autorités avaient dissous dans la foulée ces groupes « d’Ultras » pour lutter contre ce fléau du hooliganisme, et interdit tout signe distinctif (slogans et banderoles) dans les stades.
S’inspirant des hooligans en Europe, et plus particulièrement en Italie, les premiers groupes d’ « Ultras » ont fait leur apparition en 2005 dans les deux grands clubs de Casablanca (le Wydad et le Raja), avant d’essaimer un peu partout dans le pays.
Avec Jeune Afrique
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