L'état d'urgence a été reconduit dans le Sud-Est du Niger, où la situation sécuritaire demeure "fragile", ainsi que dans l'Ouest avec "la "persistance de la menace" des groupes armés, a indiqué samedi le gouvernement dans un communiqué. "L'état d'urgence a été prorogé pour une durée de trois mois à compter du 18 septembre 2017", dans la région de Diffa du fait de "la situation sécuritaire fragile" dans cette zone, proche du Nigeria, où le groupe jihadiste nigérian Boko Haram est actif, selon un communiqué du conseil des ministres tenu vendredi et lu samedi à la télévision d'Etat. Dans l'Ouest, l'état d'urgence est également prolongé pour autres trois mois "devant la persistance de la menace" des "groupes terroristes", notamment venus du nord du Mali voisin. Cette mesure a été imposée en mars 2017 dans plusieurs départements des régions de Tillabéri et Tahoua, proches du Mali, qui sont devenues très instables en raison de nombreuses attaques meurtrières attribuées à des groupes jihadistes et visant des positions de l'armée et des camps de réfugiés. Mi-juin l'armée nigérienne a monté une nouvelle opération militaire à partir de la région de Tillabéri pour mieux combattre les jihadistes. Début août, le président du Niger Mahamadou Issoufou a assuré que Boko Haram "a été fortement affaibli" par les actions de la force régionale créée en 2015 par les pays riverains du lac Tchad, Niger, Nigeria, Tchad et Cameroun. Malgré des frontières considérées comme poreuses, le Niger est l'un des pays les plus stables dans une zone en proie aux troubles. Autour du Niger, Mali, Libye et Nigeria notamment sont tous confrontés à des groupes armés islamistes.
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