Le Front de l’opposition nouvelle pour l’alternance et le changement (FONAC), principale coalition de l’opposition tchadienne, a annoncé, samedi à N’Djaména qu’elle allait dénoncer la mauvaise gestion du Tchad par le pouvoir en organisant une série d’actions dont un meeting, le 17 novembre, puis une journée ville morte sur l’ensemble du territoire national, le 22 novembre.
Le FONAC dont les responsables donnaient une conférence de presse, a invité « tous les partis politiques, tous les syndicats des travailleurs et des retraités, toutes les organisations de la jeunesse, des étudiants et scolaires, toutes les organisations de la société civile à se rassembler pour défendre leurs droits et acquis».
Pour coordonnateur adjoint du FONAC, Mahamat Ahmat Al-habo, un des candidats malheureux de la dernière présidentielle, les autorités se livrent à une «gouvernance patrimoniale qui a conduit le pays dans un profond gouffre, dans une impasse».
Le Tchad est « un pays en ruine, détruit et cassé en petits morceaux », a-t-il indiqué, soulignant que « des pratiques criminelles comme la corruption, la concussion et le détournement des fonds publics (y) sont devenues » monnaie courante.
«Aujourd’hui le pays est en banqueroute totale. Les arriérés de salaire s’accumulent inexorablement, les bourses sont en souffrance dans les labyrinthes des services financiers, les retraités sont en train de mourir un à un à cause de la faim et des maladies», a dénoncé Mahamat Ahmat Al-habo avant de lancer cette interrogation : «devant cette tragédie que vit le peuple tchadien que fait le pouvoir ?»
Dans le même temps, la plateforme intersyndicale a donné une conférence de presse pour, elle aussi, s’en prendre au gouvernement et dénoncer ses subterfuges qu’il emploie pour fuir le dialogue et continuer de priver les travailleurs et leurs familles du minimum vital.
Dans cette situation tendue, les femmes travailleuses prévoient une marche mardi prochain.
Afrique
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