Après l'Union africaine, les Etats-Unis, la France et le Maroc, l'Union européenne a réagi dimanche 25 septembre à la proclamation des résultats définitifs de l'élection présidentielle par la Cour constitutionnelle du Gabon, qui a vu la réélection du président sortant Ali Bongo. La mission d'observation européenne avait déjà regretté que la Cour n'ait pas rectifié «de manière satisfaisante les anomalies observées».
Et la réaction de la haute représentante pour les relations extérieures, Federica Mogherini, ne ménage pas le gouvernement. Dans son communiqué, la diplomatie de l'Union européenne exprime une certaine amertume envers le gouvernement gabonais. D'abord, Federica Mogherini et le commissaire à la Coopération internationale, Neven Mimica, « regrettent » le fait que la mission d'observation n'ait eu qu'un accès « très limité » au processus de traitement des contentieux électoraux.
Et ce, dit le communiqué, « contrairement au protocole d'accord » signé avec Libreville. Elle regrette aussi que la mission de l'équipe de juristes dépêchés par l'Union africaine « n'ait pu être exploitée davantage ». Dans ces conditions, estiment les hauts diplomates européens, le verdict est sévère : « La confiance du peuple gabonais concernantl'intégrité du processus électoral, dit leur texte, peut légitimement être mise en doute. » L'Union européenne appelle les acteurs politiques à faire preuve de retenue et à refuser la violence. Elle estime que seule « une réponse politique » peut restaurer la confiance et « donner une véritable légitimité aux institutions ».
Pour elle, il faudra à l'avenir réformer le système électoral gabonais dans le but de le « rendre plus crédible ». Pour finir, l'UE formule le vœu que l'Union africaine et l'ONU recherchent avec le Gabon « une solution pacifique et juste ».
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