Des maisons vides, des champs abandonnés, des magasins pillés, brûlés, Bosso est une ville fantôme depuis vendredi. Depuis l'attaque de Boko Haram dans cette localité du sud est du Niger près de la frontière avec le Nigeria. Le bilan officiel est donc de 32 morts parmi les militaires. Le ministre nigérien de la Défense est dans la région, mais la ville reste désertée.
La population a quitté la ville. « On est tous des clochards, on ne sait plus où aller », confiait à RFI par téléphone un habitant de Bosso qui est en brousse depuis ce week-end. Plusieurs milliers de personnes ont fui, des habitants, mais aussi des déplacés qui se trouvaient dans la ville et aux alentours. Le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU parle de 50 000 personnes qui ont pris ou repris la route depuis samedi.
Ces personnes partent en majorité vers Toumour, où il y a déjà beaucoup de déplacés. Ceux qui en ont les moyens partent aussi vers Diffa. D'autres vont en direction de Kigibendi et de Kabelowa. Les organisations humanitaires s'inquiètent puisque ces lieux sont déjà saturés de déplacés et les moyens manquent pour leur venir en aide.
Une dizaine de disparus
Ce dimanche soir, des éléments de Boko Haram seraient revenus dans la ville fantôme de Bosso, selon plusieurs sources. Une interrogation demeure : les militaires qui ont subi de lourdes pertes sont-ils toujours dans la ville frontalière ? Les versions sont contradictoires : certains affirment qu'il n'y a plus personne, mais le gouvernorat de Diffa dément et assure que l'armée est toujours présente à Bosso.
Le gouvernorat affirme par ailleurs qu'une dizaine de personnes sont portées disparues après l'attaque de vendredi soir. Les autorités cherchent à savoir si elles sont mortes, si elles se cachent ou si elles ont été enlevées par Boko Haram.
Source : RFI
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