Hamed Bakayoko avait pris rendez-vous avec la jeunesse ivoirienne dans toutes ses composantes, le lundi 14 septembre, dans un échange franc et direct.
À cette occasion, le Premier ministre ivoirien a appelé les jeunes à tourner le dos à la rue pour penser entrepreneuriat.
Mamadou Touré, ministre de la Promotion de la Jeunesse et de l'Emploi des jeunes avait convié, le 11 septembre dernier, les jeunes ivoiriens proches des partis politiques, de la société civile, ainsi que des faîtières des organisations syndicales estudiantines et scolaires à un grand rendez-vous avec Hamed Bakayoko.
Le Palais de la Culture d'Abidjan Treichville a en effet été pris d'assaut par les jeunes venus d'horizons divers pour s'entretenir avec le chef du Gouvernement.
Après avoir écouté les responsables de ces organisations de jeunesse se succédant sur le podium, et fait observer une minute de silence en l'honneur du défunt Premier Amadou Gon Coulibaly, Hamed Bakayoko a indiqué d'entrée que sa nomination à la Primature ivoirienne est un honneur fait à la jeunesse ivoirienne, car, précise-t-il : « Comme chacun le sait, nous avons le même cheminement. Je connais vos réalités. Je connais vos vies parce que moi-même, j'ai été forgé par le mouvement étudiant, le mouvement associatif. Je connais vos contraintes, je connais vos souffrances, je connais vos doutes. » Avant d'ajouter : « Nous sommes d'abord des amis, des frères. »
Pour cette rencontre « très importante » pour lui, le Maire d'Abodo a déclaré qu'il entend instaurer un « dialogue direct » avec la jeunesse afin de trouver des solutions à leurs préoccupations.
Rencontres qu'il veut annuelles pour faire le bilan de leur évolution. « Être membre d'une association de jeunes, ce n'est pas un métier », leur a-t-il lancé, avant de les appeler à se trouver un métier pour leur réalisation personnelle. « Ma nomination à la Primature est une opportunité pour chacun de vous », les a-t-il rassurés.
Puis, il ajoute : « J'ai cru en mon rêve , j'ai travaillé. Chacun de vous peut devenir Hamed Bakayoko. Mais cela passe par le travail. Ne vous laissez pas instrumentaliser ». « Je ne suis pas un grand ingénieur, je ne suis pas un docteur, mais je sais écouter les gens », a-t-il précisé.
À l'endroit des jeunes casseurs et autres vandales qui ont saccagé des véhicules à Yopougon, ce jour, le ministre de la Défense s'est voulu formel : « Je suis un homme d'un grand coeur, je suis un homme près des gens, mais en même temps, je sais faire mon job. Je connais la fermeté. Nous n'allons pas laisser prospérer le désordre. »
Cette rencontre intervient alors que dans la commune populaire de Yopougon, des jeunes sont descendus par dizaines dans la rue pour manifester.
Le bilan provisoire de cette manifestation fait état d'un autobus de la Sotra incendié et d'un engin des sapeurs-pompiers caillassé.
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