Le mercredi 14 février 2018, le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, a pris une ordonnance relative à l’organisation et au fonctionnement du Sénat. Ainsi, les premières élections sénatoriales en Côte d’Ivoire se tiendront le 24 mars prochain.
Le porte-parole du gouvernement Bruno Koné a indiqué que ce choix répond au fait que le Sénat doit être mis en place avant la rentrée parlementaire prévue en avril, conformément à la nouvelle Constitution. En clair, cette décision du Chef de l’État vise à accélérer le processus électoral d’autant plus que « le Sénat doit s'installer dans un délai précis après la première session de l'Assemblée nationale ».
Toutefois, cette ordonnance est mal appréciée par l’opposition qui y voit une mainmise du pouvoir sur le processus électoral en Côte d'Ivoire. Il faut dire que la loi organique portant organisation et fonctionnement du Sénat, qui devait en principe être soumis à l’avis des députés, a été prise « de façon solitaire et unilatérale » par le régime Ouattara.
« Comment le Chef de l’État peut-il s’arroger un pouvoir qu’il n’a pas au regard de la Constitution et pour lequel il n’a reçu aucune habilitation de l’Assemblée nationale ? Cette initiative du gouvernement est une intolérable violation de la Constitution ivoirienne », s’est indigné Martial Ahipeaud, 1er leader de la FESCI.
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