Le dialogue sur la réforme de la Commission électorale indépendante (Cei) ouvert le 21 janvier 2019 à la Primature à Abidjan-Plateau risque de connaître des perturbations. Des partis de l'opposition ont décidé, au terme d'une rencontre de 2 heures 30 minutes, lundi 28 janvier 2019, au siège du Pdci-Rda à Abidjan-Cocody, de poser des préalables.
Pour ces formations politiques, le débat doit être élargi avant tout autre chose. «Nous voulons élargir le débat. Il ne sera pas seulement question de la réforme de la Cei mais de tout le processus électoral. Nous voulons aussi débattre sur les institutions impliquées dans le processus, par exemple, le Conseil constitutionnel. Des échanges sont également souhaités sur le découpage électoral, le code électoral. C'est sur tout cet ensemble que nous voulons des débats», a expliqué à la presse Agnès Monnet, secrétaire générale du Front populaire ivoirien (Fpi). Par la suite, elle a révélé que, dans les plus brefs délais, une déclaration sera faite dans ce sens et un courrier sera également adressé au gouvernement.
Ont pris part à cette rencontre une vingtaine de partis politiques dont le Fpi, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), l'Union républicaine de la démocratie (Urd) de Danièle-Boni Claverie, du Rassemblement du peuple de Côte d'Ivoire (Rpci) de Bamba Moriféré, le Mouvement pour la promotion des valeurs nouvelles en Côte d'Ivoire (Mvci) de Sekongo Félicien.
Le gouvernement prêtera-t-il une oreille attentive aux préoccupations de l'opposition ? La question reste posée. Pour rappel, la réunion du 21 janvier 2019 dite de «prise de contact» entre l'exécutif ivoirien et l'opposition présidée par le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, visait à terme, la réforme de la Cei. Le gouvernement avait sollicité les contributions respectives des partis de l'opposition pour assurer le meilleur équilibre qui emporterait l'adhésion de tous. La méthodologie proposée par le gouvernement s'articulait autour de deux phases dont la première concernait l'ouverture de la réflexion avec l'élaboration des contributions dans un délai de deux semaines et le dépôt desdites contributions au ministère de l'Intérieur et de la Sécurité. La deuxième phase devait consister en une discussion avec le gouvernement pour présenter les différentes propositions et rechercher ensemble le meilleur compromis
Il faut noter que la coalition politique, Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (Eds), présidée par Georges Armand Ouégnin, n'a pas pris part à la rencontre. Sauf cataclysme une autre rencontre aura lieu dans 72 heures, nous dit-on.
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