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Agression du journaliste Djedje Mel par des militaires : Un mois après, Ouloto, Hambak et Bruno Koné toujours silencieux

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Agression du journaliste Djedje Mel par des militaires : Un mois après, Ouloto, Hambak et Bruno Koné toujours silencieux

Voilà un mois jour pour jour, aujourd’hui 7 novembre 2017, que César Djedje Mel, journaliste à Ivoirematin, a été battu à sang par des militaires lors de l’opération publique de déguerpissement à Port-Bouet. Le samedi 7 octobre 2017, en reportage pour la couverture de cette opération initiée par le ministère de la Salubrité, de l’environnement et du développement durable de Anne Désirée Ouloto, le journaliste a été pris à partie par des militaires. Un a détruit son smartphone, quand un autre lui a porté deux violents coups de ceinturon au bras et à la tête, lui fendillant le scalp.

Les militaires, avec à leur tête l’adjudant qui les conduisait, ont laissé le journaliste trempé de sang sans soins et ont quitté les lieux.

Le crime qui lui est reproché est d’avoir fait des images de l’évènement pour illustrer son article. Ce qui serait, à en croire ces militaires, une entrave à la sécurisation de l’opération à laquelle ils sont commis. L’affaire a été portée à la connaissance du cabinet de la ministre Anne Ouloto, via son chargée de communication.

Depuis lors, les actions de dénonciation et de réclamation de justice menées auprès des ministères de Salubrité, de l’environnement et du développement durable, de la Communication, de l’économie numérique et de la poste, et de la Défense sont restées sans suite. Par courrier, le vendredi 13 octobre 2017, le journaliste a saisi lesdits ministères ainsi que des organisations de notre corporation pour que les auteurs de l’agression soient trouvés et répondre de leurs actes.

Au cabinet de la ministre Anne Désirée Ouloto, la chargée de communication qui a été à maintes fois interpellée, a indiqué avoir remonté l’information. « J’ai remonté l’information et le cabinet a promis de vous appeler », a-t-elle dit au journaliste. Ce qui n’a jamais été fait. Quand elle a été jointe par téléphone le 2 novembre, jour de la célébration de la journée internationale de lutte contre l’impunité pour des crimes commis contre les  journalistes, elle a fait savoir que le cabinet n’a pas vraiment le temps à autre chose parce qu’il serait en train de préparer la COP 23. Apparemment trop chargé au point où les membres du cabinet d’Anne Ouloto ne reçoivent aucune autre visite ? Ne mangent ni ne dorment ? Ne font rien d’autre que de préparer la COP ? On s’interroge.

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