Le tribunal de première instance de Bouna a condamné, mercredi 24 décembre 2025, l’adjudant S.A., 43 ans, agent d’encadrement à la prison civile de Bouna, à six mois de prison dont trois mois fermes, assortis d’une amende de 300 000 FCFA, pour voie de fait.

Les faits remontent au 21 décembre 2025. Désigné pour assurer la garde des détenus, l’adjudant a tenté à plusieurs reprises de joindre sa compagne au téléphone, sans succès. Pris par la jalousie, il a abandonné son poste sans autorisation pour se rendre au bistrot où travaillait cette dernière.

Sur place, une violente altercation a éclaté. L’agent a alors porté plusieurs gifles à sa compagne, lui causant des blessures. Dans un accès de colère, il a également emporté toutes les chaises du bistrot vers une destination inconnue.

Blessée, la victime s’est rendue au domicile du régisseur de la prison civile pour dénoncer les faits. Informé de la situation, le supérieur hiérarchique a convoqué l’adjudant afin qu’il s’explique sur son comportement.

Loin de reconnaître les faits, l’agent les a niés et a proféré des injures à l’encontre de son chef. Il a ensuite commis un autre acte jugé grave en urinant sur le portail de la résidence de ce dernier. Saisi de l’affaire, le procureur de la République a ordonné son interpellation immédiate.

Au cours du procès, il est apparu que l’adjudant S.A. était un récidiviste. Il avait déjà été condamné pour coups et blessures volontaires sur un citoyen, ainsi que pour des faits d’abattage de chiens sans nécessité.

Estimant que le comportement de l’agent portait atteinte à l’image et à l’autorité de l’administration pénitentiaire, le tribunal a prononcé une peine destinée à sanctionner cette indiscipline et à préserver la crédibilité de l’institution.