Ce vendredi 18 avril 2025, Leonardo Santos Simao, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, a rencontré les leaders de l’opposition ivoirienne à Abidjan. La réunion s’est tenue au siège du Mouvement des générations capables (MGC), à Cocody Riviera-Golf.
Cette rencontre a permis à la coalition CAP-Côte d’Ivoire, qui regroupe plusieurs partis d’opposition, d’exposer ses inquiétudes à l’approche de la présidentielle d’octobre 2025.
Autour de Simone Gbagbo, porte-parole de la coalition, étaient présents des figures politiques comme Pascal Affi N’Guessan (FPI), Georges-Philippe Ezaley (PDCI-RDA) et Danièle Boni-Claverie (URD). La délégation onusienne était composée de sept personnes, menée par M. Simao.
Les membres de la coalition ont remis à l’émissaire de l’ONU un dossier complet listant les dysfonctionnements qu’ils dénoncent. Objectif : pousser le gouvernement à engager un véritable dialogue politique en vue de réformes électorales.
Parmi les points soulevés :
Anomalies sur la liste électorale : des électeurs sans nom, sans date de naissance, ou aux profils incohérents (comme des enfants plus âgés que leurs parents).
Composition déséquilibrée de la Commission électorale : sur les 15 membres de la CEI, 12 seraient proches du pouvoir. Même constat dans les commissions locales, largement dominées par le parti présidentiel.
Découpage électoral jugé injuste, manque de transparence dans le financement des campagnes, inégalités dans l’accès aux médias, et besoin de réforme constitutionnelle.
Pour Simone Gbagbo, cette rencontre est une « belle opportunité » de faire entendre les demandes de l’opposition. Elle insiste : il faut réformer le système électoral, ouvrir le dialogue avec le gouvernement et organiser un débat national.
De son côté, Leonardo Santos Simao a rappelé que l’ONU est là pour encourager le dialogue, pas pour imposer des décisions. Il a souligné l’importance de trouver des solutions locales et réalistes, afin que les élections d’octobre se déroulent dans le calme.
« La solution viendra de la classe politique ivoirienne. Nous sommes là pour les encourager à se parler », a-t-il déclaré à la presse.
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