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Accès de colère du président du parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda). Henri Konan Bédié. Une série de limogeages touche, depuis le 19 juillet 2018, des ministres, tous membres du Secrétariat exécutif du Pdci-Rda, ainsi que certains hauts cadres de cette formation politique. De 30 membres dans la précédente équipe, le Secrétariat exécutif est passé à 20.
Tous les « collabos » ou presque, ont été évincés…. Le réaménagement opéré par l’ancien chef de l’État a ainsi emporté 8 ministres frondeurs, partisans du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) unifié, reconduits dans la nouvelle ossature du gouvernement Amadou Gon Coulibaly. Kobenan Kouassi Adjoumani, fondateur du courant, « Sur les traces d’Houphouët-Boigny), perd le poste de secrétaire exécutif chargé de l’information et la communication. Il en va de même pour Raymonde Goudou Coffie, qui occupait les fonctions de la Famille et du système de santé. Alain-Richard Donwahi, Claude Isaac Dé, Amedé Koffi Kouakou, Fofana Siandou, Thierry Tanoh, ont tous été remerciés par le « Sphinx de Daoukro ».
Cette vague de limogeages n’a pas « loupé » Augustin Silué Kagnon, une des figures de proue du courant « Sur les traces d’Houphouët-Boigny », éjecté du poste de Secrétaire exécutif chargé des relations avec le monde rural. Ce coup de balai de Bédié, au-delà de ce qu’il vise à mettre au pas les frondeurs, le nouveau président du Rhdp unifié, Alassane Ouattara, semble être le vrai destinataire du signal envoyé par Bédié. Une façon bien claire de dire à Alassane Ouattatra que, non seulement leurs chemins se séparent, mais que, désormais, chaque acte visant « à casser » le Pdci, aura, de façon systématique, une réaction appropriée.
Dernières bûches dans le brasier allumé entre Bédié et Alassane Ouattara. D’abord, il y eut la condamnation, par Alassane Ouattara, de la décision du bureau politique (souverain) du Pdci-Rda renvoyant après 2020, la position du parti sur le parti unifié. Ouattara avait estimé que « c’était inacceptable, la décision du Pdci ». Il s’en est suivi la tenue de l’Ag constitutive de ce nouveau parti, sans le Pdci-Rda, mais à laquelle plusieurs cadres et ministres issus de ce parti ont pris part. De gré ou de force… Il s’est trouvé un Adjoumani Kouassi Kobenan pour signé, au nom de son mouvement « Sur les traces d’Houphouët-Boigny », l’acte constitutif de ce parti.
Le Pdci et son président se sont insurgés contre cet état de fait. Et Bédié a frappé. Car, l’un des principaux risques auquel était exposé son parti, c’était de devenir un véritable « foutoir », voire une pétaudière, c’est-à-dire un parti où il n’y a pas d’ordre, où règne la confusion, le désordre et où chacun veut commander. Si Henri Konan Bédié était resté sans réaction, cela aurait ravivé les critiques à son encontre. Le bâton qu’il a pris se veut aussi un message direct à l’endroit d’Alassane Ouattara, suspecté au Pdci d’actionner le dérèglement qui règne en ce moment dans le parti fondé par Félix Houphouët-Boigny. Dans cette guerre où il sera difficile, pour l’un et l’autre de s’en sortir sans dommage, le fait pour l’ancien chef de l’État ivoirien de sanctionner les « collabos » d’Alassane Ouattara en dit long sur sa détermination à aller jusqu’au bout dans cette guerre ouvertement déclarée aujourd’hui.
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