Parti assisté au spectacle de Travis Scott, l’arrangeur ivoirien Tamsir a été tabassé par des agents et arrêté par la police en France. L’information est donnée par son grand-frère Didi B via sa page Facebook.

« Mon petit frère Tamsir est fan de Travis Scott. A cause de cela, il a payé une place VIP pour 3 jours de festival en Europe. Le 3eme jours de ce festival, alors que le show de Travis Scott commence, il perd connaissance sous la pression de la foule. A son réveil, complètement désorienté, alors qu'il essaie de comprendre ce qui lui est arrivé, il est étranglé et essaie de sortir de l'étreinte des vigiles. Il est rué de coup et tabassé par ces derniers », peut-on lire sur sa page.

Et de poursuivre : « Encore sous le choc et désorienté, il se retrouve à terre avec leurs genoux sur son cou rendant sa respiration difficile. Il se retrouvera plus tard avec les ambulanciers, visage gonflé et bouche en sang. Quand il essaie de sortir du festival, il est accueilli sans être averti par la police qui lui passe les menottes et l'emmène au poste de police pour une garde à vue, pieds nus puisque ses chaussures sont restées au festival. »

Selon Didi B, son frère est parti tout seul à ce spectacle et donc ne pouvait pas faire du mal à qui que ce soit.

« Il a quitté Abidjan pour voir Travis Scott dans un grand festival en Europe et il est reparti de là-bas la bouche en sang, traité comme un criminel. On voit ça avec la justice mais je doute sincèrement qu'on reçoive tous les festivaliers de cette manière. J'essaie de rester mesuré dans mes propos mais c'est difficile », déplore-t-il.

Sommes-nous face à un cas de racisme ? Tel que raconté, tout laisse à le penser. Néanmoins, n’ayant pas pour le moment, tous les contours de l’histoire il est indiqué d’être circonspect sur l’affaire. Ce, en attendant d’avoir plus d’éléments d’appréciation les jours à venir.

Qu’à cela ne tienne ! Un constat s’impose : la France est secouée ces derniers temps par des violences suite à des actes racistes. La dernière en date est celle consécutive à la mort du jeune Nahel tué à bout portant par un policier. Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a même épinglé la France pour les « profonds problèmes de racisme et de discrimination raciale parmi les forces de l’ordre ».