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Appel à trois jours de «villes mortes» au Cameroun: Douala au ralenti ce lundi, situation contrastée ailleurs

Auteur: Rfi

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Appel à trois jours de «villes mortes» au Cameroun: Douala au ralenti ce lundi, situation contrastée ailleurs

Ce 3 novembre 2025 est la première des trois journées de « villes mortes » décrétées par Issa Tchiroma Bakary, déclaré deuxième de la présidentielle camerounaise et qui revendique la victoire. À Douala, à la mi-journée, l’activité ne tournait pas à plein régime. Dans le reste du pays, la situation était contrastée.

Au Cameroun, ce 3 novembre 2025 est la première des trois journées « villes mortes » décrétée par Issa Tchiroma Bakary. Cet ancien ministre de Paul Biya, déclaré deuxième à la présidentielle du 12 octobre 2025, revendique la victoire.

Douala est l'une des villes qui avaient été secouées par des manifestations à l'annonce de la victoire de Paul Biya, chef de l’État depuis 1982. Or, la capitale économique du pays ne tournait clairement pas à plein régime ce lundi, sans toutefois être à l'arrêt non plus. Dans les quartiers que RFI a pu sillonner, du centre administratif de Bonanjo où sont logées les banques, les administrations publiques et les directions générales de grandes entreprises, tout était à peu près normal. Mais à Akwa, le centre d'affaires, ou dans les autres quartiers un peu plus lointains, l’activité était plus timide.

Des commerçants inquiets à Douala

Dans les grands marchés de la ville, à l'instar de celui de Mboppi, réputé comme étant le plus grand de la sous-région Afrique centrale, une boutique sur deux à peu près était fermée. RFI y a croisé une caravane du maire de la ville, Roger Mbassa Ndine, et tout son staff technique, venus rassurer, ont-ils dit, les commerçants sur le fait qu'ils n'avaient rien à craindre et qu'ils pouvaient mener tranquillement leurs activités. Des commerçants qui ont aussi exprimé leurs doléances concernant les risques de représailles encourus au regard des pertes que nombre d’entre eux ont subies la semaine dernière, après la proclamation des résultats de la présidentielle.

Douala était donc globalement au ralenti à la mi-journée. Mais difficile de dire a priori si c’était par adhésion au mot d'ordre de ville morte ou simplement par crainte.

Situation contrastée dans le reste du pays

Les échos du reste du pays présentaient un tableau globalement contrasté. À Yaoundé, la capitale, tout fonctionnerait plutôt bien : les écoles, les marchés, les grandes enseignes commerciales, les supermarchés sont ouverts. Mais, à l'ouest du pays, à Bafoussam par exemple, on signale à RFI une ville au ralenti, et plus encore à Garoua, le fief d’Issa Tchiroma Bakary où au dernier pointage ce lundi, les sources contactées ont parlé d'une ville réellement morte. Reste à voir quelle sera la tendance tout le long de l'après-midi.

Auteur: Rfi
Publié le: Lundi 03 Novembre 2025

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