Des attaques de drones sur la base logistique des Nations Unies à Kadougli, au Soudan, ont coûté la vie à six Casques bleus et en ont blessé huit autres, a confirmé le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres.

Les victimes sont des membres du contingent bangladais de maintien de la paix servant dans la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA).

Condamnation ferme et rappel à la loi

Dans un communiqué, M. Guterres a rappelé que « Les attaques visant les Casques bleus des Nations Unies peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international ». Il a en outre exhorté toutes les parties au conflit à respecter leur obligation de protéger le personnel de l'ONU ainsi que les civils.

Le Secrétaire général a qualifié l'attaque, survenue ce week-end dans le Kordofan du Sud, d'« injustifiable » et a affirmé que « les responsables devront rendre des comptes ».

De son côté, le chef des opérations de paix de l'ONU, Jean-Pierre Lacroix, a exprimé son « choc » et sa « vive condamnation » sur le réseau social X. Il a réitéré que « Les Casques bleus ne sont pas une cible. Cette attaque pourrait constituer un crime de guerre ».

Contexte du conflit

Kadougli est une zone affectée par de violents combats entre les Forces armées soudanaises et les Forces de soutien rapide (FSR). Selon l'ONU, ce conflit armé entre factions rivales, qui a débuté il y a deux ans et demi, a déjà entraîné le déplacement de millions de personnes à travers le Soudan.