Le Bénin reçoit 102 millions d’euros de la BAD pour doper sa production de volailles
La Banque africaine de développement (BAD) finance la première phase d'un programme ambitieux visant à renforcer la souveraineté alimentaire du Bénin en intégrant les filières maïs, soja et volaille dans la région des Savanes.
Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a donné son feu vert le 10 décembre 2025 à Abidjan pour un prêt de 102,12 millions d’euros au Bénin. Ce financement est destiné à lancer la première phase du Programme de transformation de l’agriculture dans la zone des Savanes.
L'objectif central de ce programme est d'accroître de manière durable la production nationale de viande de volaille conforme aux normes, en créant une synergie entre les chaînes de valeur du maïs, du soja et de la volaille.
Le programme sera mis en œuvre sur la période 2026-2030 dans la région des Savanes du Bénin. Il vise à accompagner la montée en puissance de la filière avicole, notamment la production de poulets de chair.
« Le Groupe de la BAD promeut l’utilisation de technologies agricoles appropriées et l’implication du secteur privé, pour améliorer la productivité dans la zone des Savanes en s’inspirant de l’expérience du Brésil où la transformation des Cerrados a permis d’en faire un véritable « food basket » », a souligné Robert Masumbuko, responsable pays du Groupe de la BAD au Bénin.
Le projet prévoit des aménagements et des productions massives :
| Type d'Aménagement/Production | Objectif |
| Maïs | Aménagement de 120 000 hectares |
| Soja | Aménagement de 80 000 hectares |
| Viande de volaille | Production à terme d’environ 41 000 tonnes |
De plus, le projet fournira un soutien direct aux bénéficiaires, incluant des kits d’élevage de poulet de chair, des semences certifiées, des engrais, des produits phytosanitaires et des équipements portatifs pour les petits exploitants.
Le programme accorde une importance particulière aux bonnes pratiques agricoles, à la gestion de l'eau, à la résilience et l’adaptation au changement climatique, ainsi qu'à la lutte antiparasitaire.
Il est également prévu :
Le projet impactera directement environ 50 000 personnes et bénéficiera indirectement à 500 000 autres, avec un engagement d'inclure au moins 30 % de femmes dans chacun de ces groupes cibles.
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