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MALI: Dur coup pour Assimi Goïta : après les États-Unis, l'Allemagne et l'Italie appellent leurs ressortissants à quitter le Mali

Auteur: Ivoirematin

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MALI: Dur coup pour Assimi Goïta : après les États-Unis, l'Allemagne et l'Italie appellent leurs ressortissants à quitter le Mali

Le président malien, Assimi Goïta, fait face à une situation de plus en plus difficile. Après la décision des États-Unis, l'Allemagne et l'Italie ont également exhorté leurs citoyens à quitter le Mali sans délai.

Mardi, l'ambassade américaine à Bamako avait déjà demandé à ses ressortissants de "quitter immédiatement" le pays en raison de la "nature imprévisible de la situation sécuritaire". Mercredi, ce fut au tour de l'Italie et de l'Allemagne d'inviter leurs nationaux à partir au plus vite.

Ces appels au départ coïncident avec les graves conséquences d'un blocus de deux semaines imposé par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM, affilié à Al-Qaïda) dans la capitale, Bamako. L'économie du pays enclavé tourne au ralenti, et le quotidien des habitants est rendu extrêmement difficile.

Pénurie de carburant et d'électricité

La pénurie de carburant est particulièrement aiguë. Dans le quartier des affaires de Bamako, de longues files de voitures et de motos s'agglutinent jours et nuits devant les rares stations-service, dans l'espoir d'obtenir de l'essence. Des chauffeurs sont "au chômage" faute de carburant, comme Karim Coulibaly, qui a passé trois jours et deux nuits dans la file pour un ravitaillement rationné à 10 000 francs CFA (environ 13 litres).

Le litre, vendu 725 francs CFA à la pompe, se revend jusqu'à 2 000 francs CFA (3 euros) sur le marché noir.

Depuis septembre, le JNIM, qui cible les camions-citernes venant notamment du Sénégal et de la Côte d'Ivoire, a imposé ce blocus en représailles à une mesure gouvernementale interdisant la vente de carburant en milieu rural hors des stations. Cette mesure visait, selon les autorités, à couper l'approvisionnement des djihadistes. Malgré les escortes militaires, des camions ont été incendiés et des personnels tués ou enlevés.

La pénurie de carburant, essentiel à l'énergie du pays, aggrave les coupures d'électricité chroniques. La fourniture, auparavant de 19 heures par jour, a été ramenée à seulement six heures par Énergie du Mali (EDM). Cette situation paralyse l'activité, empêchant des ouvriers comme Mamadou Coulibaly, électricien, de travailler et même de recharger leur téléphone.

Impact sur la vie quotidienne et l'économie

L'impact de la crise se fait sentir sur tous les secteurs. La junte a annoncé la suspension des cours dans les écoles et universités pour deux semaines. En pleine période de récoltes, le manque de carburant empêche le fonctionnement de certains engins agricoles.

Contrairement aux attentes, les prix des céréales comme le riz et le mil n'ont pas baissé. La pénurie affecte également les stocks alimentaires dans les épiceries, car le manque d'électricité entrave la production de biens fabriqués localement (spaghettis, yaourts, etc.).

Face au silence des autorités, les Bamakois cherchent des solutions pour pallier le manque. Certains investissent dans des panneaux solaires. D'autres, comme le jeune mécanicien Chaka Doumbia, tentent des mélanges artisanaux, comme du solvant à peinture et de l'alcool, pour faire rouler leurs motos – au risque d'enflammer leur engin.

Auteur: Ivoirematin
Publié le: Jeudi 30 Octobre 2025

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