Les autorités béninoises ont récemment adopté une révision de la Constitution qui modifie significativement la durée du mandat présidentiel, le faisant passer de cinq à sept ans.

Cette nouvelle disposition fait partie d'un ensemble plus large de réformes constitutionnelles validé par les députés dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 novembre 2025. Le texte a été adopté avec une large majorité de 90 voix pour et 19 contre.

Initialement convoqués pour statuer sur la mise en place d'une seconde chambre parlementaire, les élus ont finalement approuvé des changements touchant :

1. Le mandat du Président de la République, des députés, et des élus locaux : la durée passe à sept ans, contre cinq précédemment.
2. La limitation des mandats : le texte maintient le principe selon lequel un président ne peut exercer plus de deux mandats « au cours de sa vie ».
3. La création du Sénat : cette nouvelle institution, présentée comme un « conseil de sages », comptera entre 25 et 30 membres. Certains y siégeront de droit, notamment les anciens présidents de la République et les responsables d'institutions.
4. La fidélité partisane : tout député élu sous la bannière d'un parti qui démissionnerait de celui-ci perdrait automatiquement son mandat.

Ces changements majeurs surviennent à seulement six mois de l'élection présidentielle. Ce scrutin, qui verra seulement deux candidats en lice—Romuald Wadagni pour la mouvance présidentielle et Paul Hounkpé représentant les Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE)—pourrait donc voir son vainqueur exercer un mandat plus long que prévu initialement.

Avant d'entrer en vigueur, le texte adopté doit encore recevoir l'examen de conformité de la Cour constitutionnelle et être ensuite promulgué par le président Patrice Talon.