RCA : Abandonnée après un accident avec le cortège officiel – Les parents d'une lycéenne blessée lancent un cri de détresse
Près de trois semaines se sont écoulées depuis le drame, mais pour Ibrahim Samira, 17 ans, le combat pour la vie ne fait que commencer. Grièvement blessée le 8 novembre dernier après avoir été percutée par le cortège du Premier ministre, la jeune fille est toujours hospitalisée, et ses parents dénoncent avec amertume l'abandon total des autorités.
Samira, élève en classe de Première, rentrait du lycée quand l'impensable s'est produit. Circulant à vive allure dans le quartier Benz-V, le cortège officiel l'a violemment percutée. Transportée en urgence par des passants, elle souffre aujourd'hui de multiples fractures et d'un traumatisme crânien qui nécessitent des soins rigoureux au service de traumatologie de l’Hôpital communautaire.
Selon le corps médical, son état reste fragile. La lycéenne ne peut pas se déplacer et devra subir plusieurs interventions chirurgicales avant d'espérer retrouver l'usage complet de ses membres.
Pour Ibrahim Tata, le père de la victime, l'inquiétude se mêle à la colère. Il déplore l'absence totale de soutien gouvernemental malgré la promesse initiale d'une prise en charge complète.
« Depuis l’accident, personne du gouvernement n’est venu s’enquérir de l’état de notre fille. On nous avait promis une prise en charge totale, mais jusqu’à présent, ce sont nous, les parents, qui assumons les dépenses », témoigne-t-il, la voix brisée par l'émotion.
Malgré leur situation modeste, les parents doivent faire face à des coûts médicaux quotidiens – médicaments, examens, pansements – qui menacent de les ruiner. « Nous voulons simplement que notre fille soit soignée dignement, car c’est le cortège de l’État qui l’a mise dans cet état », insiste le père, écartant toute volonté de polémique, mais exigeant la justice pour son enfant.
La famille lance un appel vibrant aux autorités pour qu'elles assument enfin leurs responsabilités, et sollicite l'aide de toutes les bonnes volontés pour financer les lourds soins à venir.
« Notre fille avait des rêves. Elle veut devenir infirmière. On ne peut pas la laisser tomber », implore M. Tata.
L'urgence est absolue. La famille Ibrahim espère un geste rapide et fort du gouvernement pour éviter que ce drame personnel ne s'aggrave par manque de moyens, et pour que Samira, dont la vie a été brisée sur le chemin du lycée, ait une chance de réaliser son rêve d'aider les autres.
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