Un événement tragique a secoué le site minier de Kalando, situé dans la carrière de Mulondo, au Lualaba (RDC), faisant plus de 40 victimes ce week-end. L'incident s'est produit à environ 42 kilomètres au sud-est de Kolwezi, la capitale provinciale.

Le site est officiellement exploité par la société Pajeclem et géré en mode semi-industriel par son partenaire chinois, Pan Kai. Pour des raisons dites "sociales", la mine était exceptionnellement ouverte aux creuseurs artisanaux durant le week-end.

💥 La Cause du Drame : Tirs et Pont Effondré

Contrairement à la thèse initiale d'un simple éboulement, l'enquête pointe l'usage de la force comme cause directe de la catastrophe.

Selon les informations recueillies, des hommes en uniforme chargés de la sécurité du site auraient ouvert le feu pour maîtriser une sortie de creuseurs jugée "non contrôlée".

Me Donat Kambola, Coordonnateur de l’IBGDH (Initiative pour la Bonne Gouvernance et les Droits Humains), une ONG locale, affirme :

"Ce n'est pas un éboulement contrairement à ce qui se raconte. C'est plutôt la conséquence des balles qui ont été tirées sur le site gérée par une entreprise chinoise."

Le militant explique que, dans un mouvement de panique causé par l'utilisation de balles réelles, les creuseurs tentant de fuir se sont massivement réfugiés sur un pont de fortune. Le pont, incapable de supporter la charge, s'est écroulé, précipitant de nombreux mineurs dans la tranchée profonde creusée par l'entreprise chinoise pour limiter l'accès au site.

🚨 Réactions et Mesures Officielles

Suite à la catastrophe survenue le dimanche matin (16 novembre), le Service d'Assistance et d'Encadrement de l'Exploitation Minière Artisanale et à petite échelle (SAEMAPE) a réagi immédiatement :

1. Suspension immédiate des activités minières sur le site pour permettre aux équipes techniques d'évaluer les lieux et de débuter les opérations de recherche des corps.
2. Interdiction formelle du creusage des tranchées par les partenaires techniques et financiers pour sécuriser les sites. Le SAEMAPE a précisé que cette pratique est désormais interdite car elle est susceptible de causer des dommages environnementaux et, comme l'incident le prouve, des drames humains.

Dans la matinée, un événement annexe a marqué la journée : l’avion transportant le ministre des Mines, Louis Watum Kabamba, vers le site de la tragédie, s'est écrasé à l’aéroport de Kolwezi. Fort heureusement, cet accident n'a fait aucune victime.