SENEGAL: Libération d'un soldat sénégalais détenu en Casamance depuis avril
Dakar, Sénégal – Un soldat sénégalais, retenu prisonnier pendant sept mois par un « bande armée » en Casamance (sud du Sénégal), a été libéré et se porte bien, a annoncé l'armée sénégalaise dans un communiqué.
Le militaire avait été porté disparu dans la nuit du 13 avril dernier lors d'une opération de l'armée dans le département de Bignona, une zone où sévit depuis décembre 1982 un mouvement armé indépendantiste.
La Direction des relations publiques des armées (Dirpa) a précisé que « les efforts de médiation déployés depuis plusieurs mois ont permis la libération du militaire ». Il a été remis au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ce mardi 11 novembre.
Selon la Dirpa, « l’intéressé se porte bien et a été acheminé à Dakar par les autorités militaires ».
La disparition du soldat était survenue pendant une opération de « ratissage » lancée après des exactions commises par des « individus armés » contre les populations locales du département de Bignona, situé près de la Gambie (pays partiellement enclavé dans le Sénégal). Un autre soldat avait été blessé au cours de cette même opération en avril.
La Casamance, qui est géographiquement séparée du reste du Sénégal par la Gambie, est le théâtre de l'un des plus anciens conflits d’Afrique. Le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) a pris le maquis après la répression d'une marche en décembre 1982.
Ce conflit, bien que persistant à bas bruit ces dernières années, a fait des milliers de victimes et dévasté l’économie régionale.
Récemment, le gouvernement sénégalais a œuvré pour la réinstallation des populations déplacées, annonçant notamment la destruction de plusieurs bases rebelles, en particulier à la frontière avec la Guinée-Bissau.
Des pourparlers récents ont marqué des progrès significatifs. Fin février, les nouvelles autorités sénégalaises élues en mars 2024 et la rébellion indépendantiste ont signé à Bissau un « accord important » pour une paix définitive dans la région.
Le dernier accord rendu public datait d'août 2022, également signé à Bissau, entre l’État sénégalais et César Atoute Badiate, un chef militaire rebelle condamné par contumace à la prison à vie pour assassinat et insurrection armée.
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