Le Burundi fait face à un afflux migratoire sans précédent. Depuis début décembre, l'escalade des violences dans le Sud-Kivu (RDC), particulièrement autour d'Uvira, a poussé près de 90 000 personnes à traverser la frontière burundaise en seulement deux semaines.

Un appel de fonds pour parer au plus pressé

Face à ce dénuement total, huit agences des Nations unies et leurs partenaires ont lancé, mercredi 17 décembre, un plan de réponse d'urgence. L'objectif est de mobiliser 33,2 millions de dollars pour subvenir aux besoins vitaux des 16 000 familles récemment arrivées.

Ces fonds permettront de financer les interventions jusqu'en mars 2024, couvrant les secteurs critiques :

1. Alimentation et soins de santé.
2. Hébergement d'urgence.
3. Assainissement (accès à l'eau et latrines).

Les quatre piliers de la réponse humanitaire

Pour gérer cette crise, les organisations internationales ont défini des priorités claires :

1. Protection : Veiller au respect du droit d'asile et au principe de non-refoulement.
2. Besoins vitaux : Lutter contre l'insalubrité causée par la surpopulation.
3. Coordination : Optimiser la mobilisation des ressources sur le terrain.
4. Infrastructures : Aménager en urgence le site de Bweru.

Le défi logistique de Bweru

Désigné par les autorités burundaises pour désengorger la zone frontalière, le site de Bweru accueille déjà 13 000 personnes. Cependant, la zone manque de tout : les routes, les points d'eau et les abris y sont largement insuffisants pour absorber une telle masse humaine.

Le contexte : Cette crise aggrave une situation déjà fragile. Avant ces événements, le Burundi — lui-même en proie à d'importantes difficultés socio-économiques — accueillait déjà 92 000 réfugiés et demandeurs d'asile.