Le rappeur Booba a été placé en garde à vue mercredi à Paris. Il est accusé de harcèlement moral et de cyberharcèlement par un autre grand nom du rap français : Gims.

Une plainte déposée par Gims et sa femme

Selon la plainte déposée en août 2024, Gims et sa compagne Demdem affirment être victimes d’attaques répétées de la part de Booba depuis six ans. Ils dénoncent aussi le comportement agressif de certains fans du rappeur, qu’ils jugent encouragés par ses publications sur les réseaux sociaux.

Une enquête a été ouverte en septembre 2024.

Des messages insultants sur les réseaux sociaux

Gims et Demdem pointent plusieurs messages de Booba comme étant insultants. Ils parlent d'attaques sur le physique de Gims, avec des photos publiées sans ses lunettes, ou encore d’insultes comme :

« Tu ressembles à une croquette pour chat, sale sorcier. »

La chanson « Dolce Camara », sortie récemment, serait selon eux le point culminant du harcèlement. Dans ce morceau, Booba évoque Demdem avec des paroles jugées humiliantes. Il y chante notamment :

« On les aime fraîches, bien michtos, qui savent accueillir comme Demdem. »

Booba, de son côté, justifie cette chanson en disant que Gims aurait insulté sa fille.

Des antécédents avec Magali Berdah

Booba est déjà mis en examen dans une autre affaire pour harcèlement moral en ligne contre Magali Berdah, une agente d’influenceurs. Il la critique régulièrement sur les réseaux sociaux, la qualifiant d’« influvoleuse ».

Une enquête visant Berdah pour pratiques commerciales trompeuses, lancée après des plaintes de Booba, a été classée sans suite en mars.

Et d’autres affaires en cours

Le 3 décembre prochain, Booba doit également être jugé pour injure raciste et cyberharcèlement aggravé envers une journaliste et un essayiste.

Pour le moment, ses avocats n’ont pas réagi à sa garde à vue. L’avocat de Gims non plus.

Booba pourrait être libéré sans poursuites, ou être présenté à un juge pour de nouvelles poursuites judiciaires.