Les partis et organisations politiques et de la société civile regroupés au sein du « Front du refus contre la nouvelle Constitution, appelle le gouvernement ivoirien à surseoir à l’organisation du référendum prévu le 30 octobre en vue de l’adoption d’un projet de nouvelle Constitution pour la Côte d’Ivoire.

« La non tenue d’un referendum est la seule voie de sagesse que le gouvernement peut emprunter pour éviter une insurrection ; (…) aucun espace discussion n’a pas été dégagé pour rendre le texte de la loi fondamentale consensuelle », a déclaré la porte-parole du Front du refus, Danielle Boni Claverie, lors d’un meeting de cette coalition, samedi à la Place CP1 de Yopougon (Abidjan).

«Ce rassemblement démontre que vous êtes débout comme au moment où il planait des menaces sur la Côte d’Ivoire », a-t-elle lancé à l’adresse des militants, exhortant ceux-ci à « faire barrage à l’aboutissement de ce projet de nouvelle constitution ».

Mamadou Koulibaly, président du parti Liberté et démocratie pour la République (LIDER, membre du Front du refus), a pour sa part jugé le projet de nouvelle constitution « anti-démocratique », affirmant que « le peuple est souverain et la révision de la constitution n’est pas à l’ordre du jour de ses préoccupations ».

Les leaders du Front du refus annoncent des manifestations dans les jours à venir à travers le pays pour obtenir le retrait de ce texte par le gouvernement.

Le projet de nouvelle Constitution ivoirienne a été adopté par l’Assemblée nationale le 12 octobre. Pour le président de la République Alassane Ouattara, ce texte qui institue, entre autres, un poste de vice-président, et constitutionnalise la parité entre les genre, la Chambre des roi et chefs traditionnels, et consacre une « séparation nette des pourvoirs », vise à garantir au par une stabilité et une paix durable.

En cas d’adoption au référendum du 30 octobre, la nouvelle Constitution fera entrer la Côte d’Ivoire dans sa troisième République.