Le Ghana a ordonné l’expulsion de trois ressortissants israéliens en réaction à la détention sans motif de sept voyageurs ghanéens, dont quatre parlementaires, à l’aéroport de Tel-Aviv, lors de la Conférence internationale annuelle sur la cybersécurité, le dimanche 7 décembre 2025.

Un traitement dénoncé comme inhumain

Dans un communiqué publié le mercredi 10 décembre 2025, le ministère ghanéen des Affaires étrangères a condamné les comportements des autorités israéliennes, qualifiant leur action de « traitements inhumains et traumatisants ». Le gouvernement d’Accra a dénoncé une tendance à cibler délibérément les voyageurs ghanéens depuis le 7 décembre.

La délégation ghanéenne n’a été libérée qu’après plus de cinq heures d’intervention diplomatique intense, selon le ministère, qui a également rejeté les justifications avancées par Israël, affirmant que l’ambassade du Ghana à Tel-Aviv avait agi « de manière réactive et respectueuse du droit international ». Le ministère a qualifié les excuses israéliennes de « totalement indéfendables ».

Une mesure réciproque pour protéger la dignité des citoyens ghanéens

En représailles, le ministère ghanéen des Affaires étrangères a ordonné l’expulsion de trois Israéliens arrivés à Accra, précisant que cette mesure était strictement réciproque et destinée à défendre la dignité des citoyens ghanéens à l’étranger.

Le gouvernement ghanéen insiste sur le fait que la protection de ses ressortissants est une priorité diplomatique absolue, tout en appelant au respect des standards internationaux dans le traitement des voyageurs étrangers.

Vers une résolution diplomatique ?

Malgré cette tension, les deux pays restent engagés dans un dialogue visant à résoudre le différend à l’amiable. Le Ghana a cependant souligné sa détermination à garantir un traitement respectueux de ses citoyens lors de leurs déplacements à l’étranger, tout comme il traite les ressortissants étrangers sur son territoire.