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Les pays africains de la zone franc ne sont pas encore prêts à se défaire du nombrilisme de la France qui assure la garantie du franc Cfa sur l’espace monétaire international. C’est ce qui ressort d’une rencontre entre les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales de cette zone monétaire à Bercy avec le ministre de l’Economie et des finances de France, le vendredi 30 septembre 2016.
Le faisant, ils tournent le dos à tous les Africains qui ne cessent de réclamer l’indépendance économique des pays de l’Afrique francophone qui, selon eux, passe inévitablement par l’abandon de cette monnaie, héritage de la colonisation.
Bien que les pays de la zone franc occupent les dernières places du classement des Nations-unies sur le développement humain, les économistes africains présents à cette rencontre, avec pour centre d’intérêt l’avenir du franc Cfa, s’évertuent à affirmer que cette monnaie n’y est pour rien. Ainsi, pour Thiémoko Meyliet Koné, gouverneur de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), les difficultés rencontrées par les quatorze pays de la zone ne sont pas liées à la monnaie.
« Elles s’expliquent par le choc créé par la chute des matières premières », se justifie-t-il. Même son de cloche chez le ministre centrafricain des Finances, Henri-Marie Dondra, qui estime quant à lui que « la monnaie se porte bien ».
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