Eh seigneur, j'ai souffert 10 années durant pour rien, je me suis saignée pour toi, voici comment tu me remercies Serges... J'ai trop mal les ami(e)s, vous ne pouvez pas savoir...

Moi, Samira, jeune fille de 26 ans, belle et bronzée, celle que tu appelais affectueusement "princesse"... Tu m'as courtisée depuis la classe de troisième, j'ai succombé à ton charme et ta gentillesse en classe de première, et malheureusement, étant jeune et sans expérience, j'ai pris une grossesse de toi, ce qui m'a valu le renvoi de l'école et le rejet de ma famille. Avec ta situation (jeune étudiant vivant en famille), j'ai pris mon courage pour me lancer dans la vente de vêtements seconde main pour qu'on puisse avoir un toit et fonder notre famille.

Dieu seul sait dans quelles conditions j'ai accouché, comment je me suis débrouillé pour qu'on ne manque de rien malgré mon état. Je payais ton matériel d'études, je te donnais de l'argent de poche, malgré la charge que représentait notre fils. J'ai vidé mon compte d'épargne pour que tu puisses passer le concours de la douane, que tu as réussi avec brio. Le jour des résultats, j'ai dansé de joie, croyant que c'était la fin de notre souffrance. Mal m'en prit...

Depuis cette bonne nouvelle, à peine si tu rentrais à la maison. Tu disais que tu finissais les cours tard, et que tu révisais avec tes amis. Je me suis dit que je pouvais encore sacrifier notre vie intime pour notre succès. Mais grande fût ma surprise d'apprendre que tu avais une bourse, alors que je continuais à tout assurer à la maison. Quand je t'en ai parlé, tu t'es emporté, me disant que je te stresse, et que tu voulais respirer.

Là tu es passé de la journée à 2 à 3 jours avant de venir à la maison. Tu reçois des appels nocturnes, tu ne te gênes même pas pour "lover" en ma présence avec tes copines. La goutte d'eau: tu finis ta formation, tu prends fonction, et tu oses me dire que je ne suis plus de la même "classe sociale" que toi, que je ne te ressembles pas. Tu nous a même abandonné notre fils et moi pour aller vivre avec une autre, jusqu'à épouser cette dernière...

C'est à moi que tu fais ça Serges? Je ne suis plus rien à tes yeux aujourd'hui? Tu es le père de mon fils, ce pauvre être qui n'a pas demandé à venir au monde. Je lui dit quoi quand il demanderas après toi? 

Mon cœur veut exploser de douleur les ami(e)s, qu'est ce que je dois faire? Je n'ai plus goût à la vie, je n'en peux plus...