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Kajeem, artiste reggae et animateur télé et radio, n’est pas content de la place que l’on accorde à la musique reggae en Côte d’Ivoire et qui fait que la population ne s’y intéresse que peu. Il a dénoncé ce fait au cours d’une interview à L’inter dans sa parution du jeudi 14 décembre 2017. « Quelles sont les plages dédiées à la promotion du reggae en Côte d’Ivoire ? Quelle est la place du reggae dans nos programmations, tant au niveau de la télévision nationale que des radios locales ? C’est pour vous dire que c’est un peu conforme à la relation que les gens ont toujours eu avec le reggae. Ils ont peur du reggae », a fustigé Kajeem.
Pour étayer son sentiment, l’artiste a apposé l’attitude des médias audiovisuels vis-à-vis des musiques populaires obscènes et leur réaction face au reggae. « Si vous chantez des chansons qui incitent les gens à rouler des fesses, c’est plus facile de les diffuser que de jouer des chansons qui dénoncent des choses. Donc ne soyez pas étonnés ! », a soutenu l’animateur de l’émission 100% reggae sur la RTI2, un créneau que la chaîne offre pour la promotion du reggae.
N’empêche, « le reggae vit grâce à son public, parce qu’il y a un public pour le reggae », affirme Kajeem. L’artiste s’est fait encore plus virulent : « Nous, on n’a pas besoin d’être parmi les clips les plus diffusés sur les télés pour continuer à exister. Parce que partout où les gens souffrent, partout des gens ont besoin de vérité, il y a du reggae.»
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