Le Conseil constitutionnel a confirmé ce mardi la victoire du président sortant Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, avec 89,77 % des suffrages exprimés dès le premier tour. Cette décision, rendue publique à l’issue de l’examen des résultats provisoires transmis par la Commission électorale indépendante (CEI), consacre ainsi un quatrième mandat pour le chef de l’État ivoirien.

Selon les chiffres officiels validés par la haute juridiction, le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) l’emporte largement devant ses concurrents. Jean-Louis Billon arrive en deuxième position avec 3,09 % des voix, suivi de Simone Ehivet Gbagbo, créditée de 2,42 %. Le taux de participation s’établit à 50,10 % sur un total de 8,5 millions d’électeurs inscrits.

La confirmation de cette victoire marque la fin du processus électoral, jugé globalement calme malgré des appels au boycott émanant de certaines franges de l’opposition. Toutefois, plusieurs acteurs politiques et observateurs nationaux ont exprimé des réserves sur le caractère inclusif du scrutin, notamment en raison de l’exclusion de figures majeures comme Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, dont les candidatures avaient été rejetées par le Conseil constitutionnel avant le vote.

Du côté du camp présidentiel, cette victoire est perçue comme une preuve de confiance renouvelée du peuple ivoirien envers la politique de développement conduite par Alassane Ouattara depuis 2011. Dans son entourage, on souligne la stabilité retrouvée du pays, la poursuite des grands projets d’infrastructures et la croissance économique constante enregistrée au cours des dernières années.

À 83 ans, le chef de l’État s’apprête à entamer un nouveau mandat sous le signe de la continuité et de la consolidation des acquis. Mais au-delà de cette victoire triomphale, la question de la succession politique au sein du RHDP demeure ouverte, alors que la Constitution limite désormais le nombre de mandats présidentiels.