Le procès très attendu concernant le meurtre de l’agent de change Diamondra Herivelo Razanadraininarison, dit « Ledada », 59 ans, a rendu son verdict devant la Cour criminelle ordinaire. Sur les vingt-et-une personnes accusées d'être impliquées dans sa mort et d'autres crimes connexes, cinq ont été reconnues coupables et condamnées aux travaux forcés à perpétuité.

L'unique accusé absent, jugé par contumace, a écopé de vingt ans de travaux forcés. En revanche, la majorité des prévenus ont été acquittés au bénéfice du doute, provoquant des scènes de joie etde soulagement parmi leurs familles au Palais de Justice.

Faits et Accusations

Le procès, qui s'est déroulé de 10h30 à 15h30, portait sur trois affaires distinctes, toutes imputées au même groupe criminel :

1. Le meurtre de Diamondra Herivelo à son domicile d’Analakely le 31 janvier 2025.
2. L'assassinat d’un opérateur de Cash Point (suivi depuis Andohalo).
3. Un braquage visant le coursier d’une société à Ampasamadinika.

Les chefs d’accusation incluaient l’association de malfaiteurs, le vol à main armée, le recel, le meurtre avec préméditation et la complicité. Tous les accusés ont nié leur participation aux faits.

Les Condamnés : Des Rôles Secondaires

L'élément central du procès résidait dans le fait qu'aucun des auteurs principaux du meurtre de Ledada ne figurait parmi les vingt comparants. L'avocat de la partie civile a rappelé que les sept malfaiteurs qui avaient attaqué son client – dont cinq l'avaient neutralisé – avaient été soit abattus lors d’opérations policières, soit étaient toujours en fuite.

Les accusés jugés, parmi lesquels se trouvaient trois femmes, des conducteurs de taxi-moto, une infirmière, la compagne du chef de bande abattu, et des collecteurs d'or, étaient poursuivis pour des rôles de soutien ou de complicité.

1. L’infirmière était notamment incriminée pour avoir soigné chez elle un bandit blessé lors de l'agression de Ledada, abattu plus tard par la police.
2. La Cour s'est particulièrement intéressée aux conducteurs de taxi-moto ayant transporté les criminels vers et depuis la scène du crime, ceux-ci affirmant avoir agi sans connaissance des crimes commis.

Les arrestations avaient été le fruit de renseignements, d’images de vidéosurveillance et de réquisitions téléphoniques.

Dommages et Intérêts

Seul l'avocat de la famille de Diamondra Herivelo était présent parmi les parties civiles, faisant du meurtre de l'agent de change le cœur des débats. Initialement réclamés à cent millions d’ariary, les dommages et intérêts ont été fixés par la Cour à quatre-vingts millions d’ariary, montant que devront s'acquitter solidairement les condamnés.