Le Fonds monétaire international a validé, à Abidjan, les dernières revues des programmes appuyés par le MEDC, la FEC et la Facilité pour la résilience et la durabilité, ouvrant la voie à un décaissement immédiat de près de 840 millions de dollars, soit 473 milliards FCFA. Cette décision selon Sila Finance qui donne l’information, confirme la confiance de l’institution dans la stratégie économique conduite par le gouvernement ivoirien. Lancé en mai 2023, l’ensemble MEDC-FEC représente près de 3,5 milliards de dollars et a permis de réduire les déséquilibres budgétaires et extérieurs tout en maintenant la Côte d’Ivoire à un risque modéré de surendettement. L’accord FRD, doté de 975,6 millions de DTS, soutient quant à lui la transition climatique, la résilience économique et la stabilité de la balance des paiements.

À la suite des élections présidentielles d’octobre 2025, le FMI salue la poursuite des réformes engagées par les autorités, un élément clé pour permettre au pays d’intégrer à moyen terme la catégorie des économies à revenu intermédiaire de la tranche supérieure. Le Fonds se félicite également de la bonne exécution des programmes : tous les critères fixés pour fin juin ont été atteints et les repères structurels affichent des avancées jugées satisfaisantes, tandis que les mesures de la FRD ont été entièrement mises en œuvre.

L’économie ivoirienne continue d’afficher une résilience remarquable malgré un contexte mondial instable. La croissance est attendue à 6,3% en 2025, portée par les secteurs secondaire et tertiaire, ainsi que par un investissement public et privé toujours soutenu. Les revenus des ménages progressent, l’inflation devrait reculer autour de 1% et le déficit extérieur se resserrer autour de 1,5% du PIB. Le déficit budgétaire, lui, restera contenu à 3%, conformément aux normes de convergence de l’UEMOA. À moyen terme, les perspectives demeurent positives, appuyées par une diversification accrue dans des secteurs comme les hydrocarbures et les mines.

La mobilisation des recettes reste l’un des grands chantiers du gouvernement, qui entend porter la pression fiscale à 20% du PIB grâce à la stratégie adoptée en 2024. De nouvelles mesures, représentant environ 0,5% du PIB, sont prévues en 2026 pour renforcer l’espace budgétaire et financer les priorités sociales, les infrastructures et la transformation économique du pays. Le FMI encourage la Côte d’Ivoire à poursuivre les efforts de rationalisation des exonérations et à renforcer la transparence dans la gestion des finances publiques.

Les réformes structurelles avancent également dans plusieurs domaines, notamment l’amélioration du climat des affaires et la gouvernance des entreprises publiques. Le FMI insiste sur l’importance de consolider les dispositifs de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme afin de permettre au pays de sortir rapidement de la liste grise du GAFI et renforcer la confiance des investisseurs. Le développement du capital humain reste au cœur de la stratégie nationale, avec un accent mis sur la formation des jeunes, l’autonomisation des femmes, l’inclusion financière et la réduction de l’informalité.

Pour le FMI, les performances enregistrées depuis 2023 témoignent clairement de la détermination des autorités à stabiliser l’économie et à renforcer la résilience du pays. Ce signal positif intervient alors que la Côte d’Ivoire affine sa stratégie de financement sur les marchés internationaux pour les prochaines années.