Le vendredi 17 octobre 2025, en fin d’après-midi, alors que les élèves du collège privé FOREP étaient en pleine séance de sport sur le terrain en face de l’établissement, une dispute anodine a dégénéré en drame.

Tout est parti d’un ballon sorti du terrain.

Un élève s’était éloigné pour le récupérer lorsqu’un groupe d’une dizaine de jeunes badauds l’a pris à partie.

Les mots ont vite laissé place à la violence.

Par réflexe, Camara Youssouf, 21 ans, élève sérieux de Première A1, est intervenu pour calmer les esprits.

Un geste courageux, mais qui sera fatal.

Dans la confusion, il reçoit un coup de couteau en plein abdomen, porté par un jeune du quartier surnommé Popotier La 20.

Transporté d’urgence au CHR de Séguéla, Youssouf succombe malgré les efforts du personnel médical.

Selon les premiers témoignages, ce drame serait lié à un ancien conflit entre groupes de jeunes.

Un différend banal… devenu meurtre.

Dès l’annonce du décès, les forces de l’ordre se mobilisent.

Police et Gendarmerie lancent une vaste battue autour des quartiers Traoré et Diomandé.

Le Commissaire de Séguéla, connu pour aller jusqu’au bout de ses enquêtes, ne lâche rien.

Beaucoup se souviennent de son rôle dans l’arrestation du tueur en série de Marcory, interpellé à Lakota lorsqu’il y servait.

Une détermination qui, une fois de plus, va porter ses fruits.

Le 29 novembre : “Popotier la 20” tombe enfin

Presque un mois après les faits, une source fiable signale la présence du principal suspect.

Il s’agit de D A, alias Popotier la 20, âgé de 18 ans, apprenti chauffeur, domicilié au quartier Diomandé 2.

Les policiers interviennent immédiatement.

Après une brève course-poursuite, Popotier la 20 est interpellé.

Face aux enquêteurs, il avoue.

Oui, il a porté le coup fatal.

Oui, il était accompagné.

Et il révèle même les noms de ses complices impliqués dans la rixe.

Grâce à ces aveux, les policiers montent rapidement une opération ciblée.

Quatre suspects sont interpellés le même jour :

• B N, dit Bouba, 16 ans, élève.

• T A, dit Demco, 17 ans, élève.

• F M, dit Moussadéni, 16 ans, élève.

• K A, dit Ablo, 15 ans, apprenti chauffeur.

Tous reconnaissent, à des degrés différents, avoir participé à la bagarre qui a coûté la vie à Youssouf.

Les recherches se poursuivent pour retrouver les autres jeunes impliqués.

Dans la ville de seguela , la population reste encore choquée, mais beaucoup saluent le travail rigoureux des forces de l’ordre et la ténacité du Commissaire de Séguéla dans cette affaire.

La mort de cet élève rappelle la montée inquiétante des rixes entre adolescents.

Il est désormais indispensable de renforcer la surveillance des zones sensibles et d’intensifier les actions de sensibilisation pour empêcher que de tels drames ne se reproduisent.

L’enquête se poursuit , jusqu’à ce que chaque complice soit retrouvé.