Les États-Unis et la Corée du Sud scellent un accord historique pour la construction de sous-marins à propulsion nucléaire
Washington a donné son aval pour la construction de sous-marins d'attaque à propulsion nucléaire a annoncé le président sud-coréen, lors de la présentation de partenariats sur la sécurité et le commerce.
Séoul et Washington ont finalisé leur accord sur la construction de sous-marins à propulsion nucléaire, a déclaré vendredi 14 novembre le président sud-coréen Lee Jae Myung, présentant des accords sur la sécurité et le commerce. "L'une des plus grandes variables pour notre économie et notre sécurité, à savoir les négociations bilatérales sur le commerce, les droits de douane et la sécurité, a été finalisée", a annoncé Lee Jae Myung lors d'une conférence de presse, précisant que les deux pays ont convenu d'"aller de l'avant au sujet de la construction de sous-marins à propulsion nucléaire".
La Corée du Sud a obtenu "le soutien nécessaire (des États-Unis) pour étendre son autorité sur l'enrichissement de l'uranium et le retraitement du combustible usé", a-t-il ajouté. Une note conjointe détaillant notamment cet accord indique que "les deux pays se sont engagés à poursuivre leur collaboration par le biais d'un groupe de travail sur la construction navale" pour "augmenter le nombre de navires commerciaux et militaires américains prêts au combat".
Les États-Unis ont donné leur accord à la Corée du Sud pour la construction de sous-marins d'attaque à propulsion nucléaire", indique le même document.
Après avoir donné son accord pour la fabrication d'un submersible à propulsion nucléaire à son allié sud-coréen, le président américain Donald Trump avait ajouté sur X qu'il serait fabriqué à Philadelphie.
La technologie des sous-marins nucléaires américains est considérée comme l'un des secrets militaires les mieux gardés. Cependant, le conseiller à la sécurité nationale sud-coréen Wi Sung-lac a déclaré vendredi que "du début à la fin, les discussions entre les dirigeants se sont déroulées en partant du principe que la construction aurait lieu en Corée du Sud. La question du lieu de construction peut donc désormais être considérée comme réglée".
La note stipule également que la Corée du Sud s'est engagée à dépenser "25 milliards de dollars pour l'achat d'équipements militaires américains" d'ici 2030 et prévoit de "fournir un soutien complet aux forces américaines en Corée (du Sud) pour un montant de 33 milliards de dollars".
En parallèle, les États-Unis appliqueront des droits de douane plafonnés à 15% aux produits sud-coréens, y compris les voitures, pièces automobiles et produits pharmaceutiques, selon le mémo communiqué par la Maison Blanche. Concernant l'automobile, ces droits de 15% sont nettement abaissés par rapport au taux actuel de 25%, mais demeurent très supérieurs aux 2,5% imposées auparavant aux voitures sud-coréennes dans le cadre de l'accord de libre-échange des deux pays.
Cela apporte cependant de la visibilité au secteur automobile: le marché américain absorbe la moitié des exportations de voitures sud-coréennes, lesquelles représentent 27% des exportations totales du pays vers les États-Unis. Concernant les semi-conducteurs, les Etats-Unis s'engagent à offrir à la Corée du Sud des conditions "au moins aussi favorables" que celles accordées à leurs principaux partenaires commerciaux.
L'administration Trump avait annoncé son intention d'appliquer de fortes surtaxes sur les puces importées - au risque de pénaliser des sud-coréens comme Samsung Electronics et sk Hynix, géants mondiaux des puces-mémoires. Les taxes douanières seront supprimées pour certains produits: médicaments génériques, aéronefs et pièces détachées aéronautiques... En contrepartie, Séoul supprimera son plafond de 50.000 véhicules aux normes américaines pouvant entrer chaque année sur son territoire sans modification, et collaborera pour "lever les obstacles non tarifaires qui entravent le commerce des produits alimentaires et agricoles".
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