La ville de Yamoussoukro a connu des tensions depuis le dimanche 19 octobre 2025. Tout est parti du quartier 220 Logements, où des habitants ont érigé des barrages le lundi 20 octobre. Les forces de l’ordre sont rapidement intervenues pour rétablir la circulation, utilisant des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.

Selon Augustin Thiam, ministre-gouverneur du district autonome de Yamoussoukro, ces troubles seraient liés à une altercation entre un militant du PDCI-RDA et un autre du RHDP. Mais pour lui, les faits dépassent un simple différend politique :

“Ce sont des gens bien organisés, qui savent ce qu’ils veulent”, a-t-il déclaré.

Le gouverneur a précisé que la situation est désormais sous contrôle, malgré quelques poches de résistance. Il a rassuré qu’aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée, mais une vingtaine de personnes ont été interpellées.

Tout aurait commencé après qu’un partisan du PDCI-RDA a saccagé la maison d’un militant du RHDP. Ce dernier a porté plainte, mais le suspect reste introuvable. Selon Augustin Thiam, les manifestants chercheraient à provoquer un conflit communautaire.

Dans la sous-préfecture de Morofé, la tension est aussi montée d’un cran. Des jeunes y ont bloqué l’autoroute du Nord à l’aide de barrages. Lorsque les gendarmes ont tenté de dégager la voie, ils ont été attaqués avec des cocktails Molotov. Plusieurs personnes ont été arrêtées.

“C’est après l’interpellation de ces jeunes que Morofé s’est embrasée. D’autres quartiers ont commencé à bouger, réclamant leur libération”, a expliqué Augustin Thiam.

Le ministre-gouverneur insiste : “Au départ, ce n’était pas un problème politique. Mais certains veulent en faire un conflit politisé. Nous travaillons à empêcher cela.”