Tension et stupeur à Chingola. En pleine visite présidentielle, le chef de l’État zambien Hakainde Hichilema a été la cible de jets de pierres alors qu’il s’adressait à la population du marché de Chiwempala, dans le district minier du Copperbelt. L’incident, survenu sous haute surveillance, a momentanément semé la panique parmi les participants.

Les images partagées sur les réseaux sociaux montrent une foule en agitation tandis que les forces de sécurité protègent le président. Aucun blessé grave n’a été signalé, mais l’attaque a provoqué une onde de choc politique à travers le pays.

La police zambienne a d’abord fait état de cinq arrestations, avant de confirmer l’interpellation de treize suspects liés à l’incident.

« Il s’agit d’un acte de violence prémédité et d’une menace directe à l’ordre public », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Jack Mwiimbu, ajoutant que les enquêtes se poursuivent pour identifier les instigateurs de l’attaque.

La Law Association of Zambia (LAZ) a, de son côté, condamné ces violences, rappelant que « les différends politiques ne doivent jamais justifier l’usage de la force contre les institutions républicaines ».

Sur le terrain, les causes exactes de cette hostilité restent floues. Certains observateurs y voient le signe de tensions sociales et politiques grandissantes dans la région minière, alors que la Zambie se prépare à de nouvelles échéances électorales.

Malgré l’incident, Hakainde Hichilema a poursuivi sa tournée, appelant à la retenue et au dialogue. « La violence ne construit pas une nation, elle la détruit », a lancé le président, déterminé à maintenir le cap sur son programme de réformes économiques et de stabilité.