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Save the Children Organise des Panels Contre les Violences Faites aux Jeunes Filles Domestiques à Bondoukou et Tanda

Auteur: Ivoirematin

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Save the Children Organise des Panels Contre les Violences Faites aux Jeunes Filles Domestiques à Bondoukou et Tanda

L'ONG Save the Children a organisé et soutenu la tenue de quatre panels de sensibilisation majeurs visant à dénoncer les violences subies par les jeunes filles employées comme travailleuses domestiques, et à éclairer le lien direct entre ces abus et la traite des enfants en Côte d'Ivoire. Ces sessions se sont déroulées dans les villes de Tanda et de Bondoukou, au cœur de la région du Gontougo.

Sensibilisation et Lutte Contre l'Exploitation

Ces activités s'inscrivent dans le cadre du Projet Pacte pour la Protection de l'Enfance (CPC) et coïncident avec les 16 jours d'activisme contre les violences basées sur le genre (VBG). Les deux premiers panels ont eu lieu les 4 et 5 décembre à la sous-préfecture de Tanda, et les deux suivants étaient programmés pour les 8 et 9 décembre à la préfecture de Bondoukou, selon un communiqué de l'ONG.

L'objectif principal de cette initiative était de sensibiliser un minimum de 170 participants sur les problématiques des violences basées sur le genre et de la traite des enfants dans le contexte spécifique du travail domestique. Les discussions ont abordé plusieurs aspects cruciaux. Les échanges ont permis de dresser un état des lieux précis des VBG dans la région, d'évaluer les conséquences de ces violences sur les enfants et la communauté, de comprendre le lien avéré entre les VBG et la traite des enfants via le travail domestique, et enfin d'identifier des perspectives concrètes pour une meilleure prévention et une détection précoce des cas.

Un Secteur Informel à Haut Risque

Le travail domestique informel est malheureusement identifié par Save the Children comme l'un des principaux secteurs où s'exprime avec force l'exploitation économique, la servitude domestique, ainsi que les violences physiques, psychologiques ou sexuelles. Ce secteur emploie près de deux millions de personnes en Côte d'Ivoire et demeure très largement informel. Des données alarmantes, fournies dans le communiqué, révèlent qu'entre 2021 et 2023, l'ADDAD-Côte d'Ivoire, en collaboration avec le Syndicat national des travailleurs et travailleuses domestiques, a enregistré 673 plaintes liées à des abus allant des violences physiques et verbales aux cas de viol ou à l'absence de rémunération.

Les participantes ont témoigné de l'importance de ces échanges. Après les panels de Tanda, Mme Mariam Ouattara a salué l'initiative de Save the Children, la jugeant opportune pour la protection des femmes et des filles victimes d'abus. Elle a partagé son expérience d'enfance où elle travaillait à Abidjan et son salaire était perçu par sa tante, affirmant se sentir plus sereine et confiante à la suite des discussions. De même, Madame Bintou Traoré, participante au deuxième panel, a souligné que l'initiative protégera de nombreuses familles, insistant sur le fait que ces situations de violences peuvent et doivent être dénoncées auprès des centres sociaux compétents ou via les numéros verts mis à disposition des victimes.

Un Projet Soutenu par un Partenariat Américain

Le projet CPC, qui encadre cette action, bénéficie d'un financement substantiel de 9 millions de dollars américains (soit 4,5 milliards de FCFA). Ce soutien provient du Bureau de Lutte contre la Traite des Personnes du Département d'État des États-Unis, dans le cadre d'un partenariat bilatéral signé entre les États-Unis et la Côte d'Ivoire en 2022. Ce partenariat ambitieux vise à coordonner et cibler les efforts de prévention à l'échelle nationale, à faciliter l'accès aux services de protection pour les enfants victimes via une approche centrée sur la victime et tenant compte des traumatismes, à renforcer les capacités du secteur de la justice pour identifier, enquêter, poursuivre et condamner les auteurs, ainsi qu'à promouvoir une meilleure coordination entre les ministères, la société civile et les communautés.

Plusieurs personnalités éminentes des structures étatiques et non étatiques ont rehaussé de leur présence ces panels. Parmi elles, on retrouvait Benjamin Angaman de la Direction de la protection de l'enfance, le directeur régional du Travail du Gontougo, Beugré N'Goran, la directrice régionale de la Femme, de la Famille et de l'Enfant du Gontougo, Kouamé Zamblé Affoué Louise, Mme Anzata Gbane de la Direction Régionale de la Protection Sociale et Mme Maminata Sanou de Save the Children.

Auteur: Ivoirematin
Publié le: Mardi 09 Décembre 2025

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