CAN 2025 : La décision de diffusion de la CAF déclenche une vague d'indignation sur les réseaux sociaux africains
À l'approche du coup d'envoi de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN 2025) au Maroc, une vive polémique secoue les réseaux sociaux africains, notamment en Côte d'Ivoire. En cause : la décision de la Confédération africaine de football (CAF) de n'autoriser les chaînes nationales à diffuser que la moitié des matchs de la compétition.
Cette restriction, perçue comme un déni d'accès à la compétition financée par les populations, a rapidement mis le feu aux poudres.
Plusieurs influenceurs ivoiriens de renom en Afrique francophone ont pris la tête de cette fronde numérique, multipliant les déclarations virales pour dénoncer ce qu'ils qualifient d'« injustice » et défendre l'accès à l'intégralité des matchs sur les chaînes nationales.
Leurs critiques ciblent ouvertement la CAF et la diffusion exclusive de la compétition par une entité étrangère (Canal+), jugée au détriment des populations africaines :
L'influenceur ivoiro-libanais Hassan Hayek a même lancé un appel au boycott : « Canal+ veut voler aux Africains leur propre CAN. Ce n’est plus du business, c’est de la prédation. Boycottons si on nous méprise. »
Le mouvement ne se limite pas à la Côte d'Ivoire. Des centaines de milliers d'internautes, de Dakar à Kinshasa, expriment leur soutien aux chaînes nationales comme la RTI et la NCI. Un commentaire largement partagé illustre la frustration : « Même pour des matchs de football, on retire des matchs à nos propres chaînes nationales au profit d’une chaîne étrangère. Et on ne laisse même pas la possibilité d’acheter tous les matchs. C’est abusé ! »
La CAF est également critiquée pour une communication jugée « minimaliste » face à l'ampleur de la colère. Pour les Africains, le message est clair : la CAN appartient au peuple, et non à un monopole.
Alors que les négociations se poursuivent entre la CAF et une vingtaine de chaînes nationales pour tenter d'élargir les droits de diffusion en clair, le bras de fer ne montre aucun signe d'essoufflement.
La controverse a pris une telle ampleur que les grands médias internationaux, tels que France 24, BBC, TV5 et RFI, s'en font désormais largement l'écho, soulignant la profonde déception et le désaccord face à une décision jugée injuste, opaque et humiliante pour le continent africain.
Commentaires (0)
Participer à la Discussion
Règles de la communauté :
💡 Astuce : Utilisez des emojis depuis votre téléphone ou le module emoji ci-dessous. Cliquez sur GIF pour ajouter un GIF animé. Collez un lien X/Twitter ou TikTok pour l'afficher automatiquement.