Candidat à sa propre succession à la mairie de Praia, monsieur Francisco Carvalho, maire de la ville de Praia a accordé une interview à notre confère Franck Olivier Kra. Dans cet entretien, M. Carvalho, fait le bilan de son premier mandat et jette les bases de son futur projet pour la ville une fois réélu après l’élection municipale qui se tiendra en décembre prochain.
Après
quatre ans à la magistrature suprême de cette ville merveilleuse qu’est la
capitale de l’archipel du Cap Vert sur l’île de Santiago, vous nous recevez
dans votre bureau pour faire le bilan de votre mandat.
Je suis tranquille,
serein et apaisé. Je suis très confiant par rapport au travail que nous avons
fait. Quand nous avons commencé ce mandat, nous l’avons commencé pour
travailler et obtenir des résultats de façon à arriver, à ce moment, au Bilan
et présenter des résultats, et avoir cet état d’esprit apaisé et avoir la
possibilité de lutter et gagner les élections pour renouveler un autre mandat.
Vous
avez dit : "Praia pour Tous, c’est un mythe ou une réalité" ? Après
quatre ans à la magistrature de la Mairie de Praia, faites-nous un bilan de votre
mandat ?
D’abord, il faut
expliquer aux gens l’idée derrière Praia Pour Tous, car Praia pour tous n’est
pas seulement un slogan. Normalement, chaque candidature doit présenter un
slogan, un slogan étudié et analysé pour le marketing. Quelque chose de cool
pour les oreilles des gens et être un effet de mode. Mais ceci n’est pas notre
cas. Nous avons eu la préoccupation d’avoir un slogan qui représente une
philosophie de gouvernance. L’idée d’avoir une Mairie pour tous, pour toutes
les classes sociales, toutes les classes professionnelles. C’est la raison pour
laquelle, au cours du premier mandat, nous avons travaillé sur un ensemble de
mesures pour que les habitants puissent réellement sentir que c’est Praia Pour
Tous. C’est une grande satisfaction chaque fois que je lis sur les réseaux
sociaux et même dans la rue quand les gens m’interpellent en disant : "Monsieur
le Maire, effectivement vous êtes vraiment en train de construire un Praia Pour
Tous." Du coup, au moment de faire le bilan de mon mandat, je tiens à
souligner que le slogan n’est pas seulement pour la campagne, et je peux le
prouver avec des mesures qui ont été prises pour tous. Par exemple, nous avons travaillé sur des
mesures pour les chefs d’entreprises, qui sont une classe sociale importante
dans toute société qui veut se développer. Qu’est-ce que nous avons fait ? Nous
avons baissé l’Impôt sur le Patrimoine. Les premiers grands bénéficiaires ont
été les chefs d’entreprises, car ce sont eux qui ont beaucoup de charges à
payer pour l’Impôt sur le Patrimoine. Ce sont des millions d’Escudos, et quand
vous réduisez 50 % d’un Million et 50% de 10.000 escudos, c’est évident que
ceux qui les avaient les plus élevés sont ceux qui en bénéficient le plus. Nous
avons pris d’autres mesures. Par exemple, nous avons créé un bureau exclusif
juste pour accueillir les chefs d’entreprises dans le centre commercial de Calu
et Angela. Nous avons également procédé à
la réduction des taxes pour la rénovation des licences de taxi, qui va
dans le même sens que les chefs d’entreprises. Nous pouvons analyser d’une
autre vue opposée, les petits entrepreneurs, les “Rabidantis” dans les marchés
du Plateau et de Sucupira. Nous avons également réduit les charges pour eux. Par rapport aux étudiants, la
Mairie de Praia a toujours eu des places pour aller étudier au Portugal. Nous
avons multiplié le nombre d’étudiants par cinq. Auparavant, lorsque les
étudiants venaient à la Mairie, les fonctionnaires réservaient les places
vacantes pour leurs neveux, leurs marraines et filleuls. Tout se passait entre
eux! Avec nous, les candidatures sont ouvertes et libres. Moi, je n’ai même pas
de droit de regard sur les candidatures. Les candidatures sont traitées par le
Bureau de la Coopération, et le nombre a grimpé. Nous avons fait en sorte que
tous puissent y avoir accès de manière libre, indépendamment de leurs classes
sociales ou indépendamment qu’ils soient des proches des fonctionnaires ou pas.
Ce groupe qui est un groupe très spécial. J’aimerais aussi souligner un autre
exemple, très important pour moi, en ce moment de bilan: c’est le travail que
nous avons fait à l’intérieur de la Mairie. Avant, la Mairie travaillait
seulement tourner vers l’extérieur. Les fonctionnaires de la Mairie avaient
aussi des problèmes et ils aidaient à résoudre les problèmes des habitants de
Praia. Par exemple, les fonctionnaires voyaient les habitants venir à la mairie
demander des terrains et demander de l’aide pour leurs nécessités. Du coup,
nous avons pris des mesures pour soutenir les fonctionnaires également. Nous
avons créé une ligne de crédit avec l’OMCV (Organisation des Femmes de Cabo
Verde) pour les fonctionnaires. Nous avons créé une ligne de crédit avec
l’entreprise Samsung de façon à aider les fonctionnaires à acquérir des petits
équipements. À l’heure actuelle, nous sommes en train de mettre en place un
nouveau plan pour l’amélioration de leurs salaires. Nous les avons aidés quand
ils ont voulu mener des petites activités dans la Mairie. Tout ça, c’est pour
montrer que nous avons créé cette idée de Praia pour Tous, englobant différents
groupes sociaux sans oublier l’ensemble du personnel de la Mairie.
Vous
vous présentez à votre propre succession. Quelles sont les sensations sur le
terrain ? Nous savons que l’opposition va mener une rude bataille. Quelles sont
vos sensations sur le terrain ? Quelle lecture faites-vous sur le terrain ?
Il y a une question ici qui est très
importante. Nous avons passé un mandat de très dure épreuve. Ceci est
fondamental ! Nous avons eu un mandat où le gouvernement, les institutions de
la république nous ont violemment attaqués de toutes parts. C’est-à-dire, nous
avons passé un stage d’épreuve de quatre ans. Cette élection qui s’approche
sera aussi une phase très éprouvante. Mais c’est juste la continuation d’un
mandat très virulent. Du coup, nous sommes prêts pour affronter cette phase,
d’un côté pour présenter les résultats, et d’un autre côté nous sommes très
confiants, très heureux du feedback du terrain. Il y a un élément important à
préciser ici : le parti d’opposition MPD est terrible. Il intimide les
personnes, il renvoie les gens de leurs emplois, il les marque à vie. Du coup,
souvent, les gens ne se manifestent pas ouvertement pour éviter des
représailles. Mais Nous recevons beaucoup de chaleur et d'affection de manière
discrète, et ça nous va comme ça, sans beaucoup de bruit. Dans les réseaux
sociaux, nous recevons aussi des commentaires positifs, et le contact avec les
gens dans la rue est aussi positif. Je viens de rentrer des États-Unis. Nous
avons organisé un dîner avec la communauté Capverdienne et la salle était
remplie. Il y avait deux salles, l’une à côté de l’autre, et nous les avons
remplies toutes les deux. Le candidat de l’opposition a essayé de faire la même
chose dans la même salle, mais il a rempli seulement que la moitié de la
première salle et ni est arrivé à la porte de la seconde salle. Donc, nous
sommes tranquilles, sereins et confiants.
À
l’heure actuelle, selon l’opinion publique, vous êtes critiqué par rapport aux
déchets. À un moment donné, la gestion des déchets avait amélioré, cette
gestion avait atteint un niveau considérable. Mais d’un coup, ce niveau a
baissé, Comment vous expliquez cela ? Objectivement, un travail avait été très
bien fait, et là, ça a chuté. Qu’est-ce qui n’a pas marché ? Et qu’est-ce que
vous allez apporter comme solution ?
Une photo importante
circulait sur les réseaux sociaux : un monsieur, masqué, fouillait les poubelles
et les jetait par terre. Cette photo est très significative, car il y a quelque
jour, nous avions annoncé la mise en place de surveillant des poubelles. Et
qu’a fait l’opposition ? Ils ont placé des personnes masquées pour fouiller les
poubelles (et les renverser.) Cet épisode est un indicateur très important. Il
démontre le type de problématique que nous affrontons, et il faut faire
attention. Le problème est que les déchets s'entassent au pied des poubelles.
C’est important de souligner ça, car nous parlons souvent de la problématique
des déchets. Mais quel est le problème des déchets ? Il faut communiquer avec
rigueur. Le problème des déchets que nous affrontons, c’est que les déchets
sont entassés au pied des poubelles. Aucune partie de la ville de Praia n'est
remplie de déchets. Aucun quartier de la ville n'est privé de collecte de
déchets pendant 24 heures. Nous faisons des efforts permanents. Nous avons les
mêmes camions qui font le même itinéraire de collecte dans les mêmes endroits. De
notre côté, nous avons continué à fonctionner de la même façon. Ce qui se
passe, c’est que nous recevons des attaques violentes de la part de
l’opposition avec ces personnes masquées. Nous avons des photographies de
camions-Bennes pleins de déchets qui vont les déverser aux pieds des conteneurs
à poubelles. Du coup, l’endroit se remplit de déchets. Nous avons des photos et
des vidéos qui le prouvent. D’un autre côté, l’opposition met le feu aux
poubelles. Chaque fois que les poubelles sont brûlées, dans un endroit où il y
avait 4 conteneurs à poubelles, on passe à 3 ou 2, et ceci avec toujours la
même quantité habituelle de déchets. Nous avons aujourd’hui des chauffeurs de
la Mairie qui perçoivent un salaire. Ils ont un itinéraire de collecte de
déchets. Par exemple, ils doivent faire la collecte dans le quartier de
Palmarejo, le quartier d'Achada Santo Antonio et Paiol. Ils font la collecte à
Palmarejo et Achada Santo Antonio, mais ils ne la font pas à Paiol. Ils étaient
censés respecter l’itinéraire, mais ils ne l'ont pas fait. Du coup, les
poubelles sont restées là-bas, et quand on s’en est aperçu, les déchets
s’étaient accumulés. Cela a déjà été vu et des photos ont été prises. Hier,
nous avons reçu une vidéo très révélatrice d’une personne connue qui roulait
avec sa voiture derrière un camion qui effectuait de la collecte des déchets.
Il a filmé la scène et nous a envoyé la vidéo. Celle-ci nous révélait que le
camion de collecte des déchets roulait en deçà de sa vitesse normale (20 km/h),
conséquemment ne pouvant pas finaliser l’itinéraire qui lui est attribué. Le
fait est que nous faisons face à une forte attaque, mais cela ne doit pas
servir d’excuse. Nous devons améliorer la gestion des déchets et apporter des
solutions, et nous y sommes concentrés. Nous avons remis en place les
camions-bennes en plus des camions pour la collecte, nous avons renforcé avec
des camions d’appuis afin de répondre de façon plus rapide et efficace aux
périodes délicates. Hier, nous avons acquis plus de 30 poubelles supplémentaires
pour renforcer différents points de collecte. Nous avons recruté de nouveaux
éboueurs, recruté de nouveaux chauffeurs et superviseurs, nous allons louer
deux voitures pour que les superviseurs puissent se déplacer. En résumé, d’ici
quelques jours, la ville sera mieux qu’avant, et cela doit continuer ainsi.
Selon
les rumeurs, votre mandat a connu des défis financiers considérables. À quoi
cela est-il dû ? Et comment avez-vous surmonté la situation ?
Nous sommes arrivés à la Mairie de Praia, et
le Gouvernement de la République a décidé de couper tous les fonds. Ils ont
coupé toutes les subventions à la Mairie, toutes sortes de transferts. Et nous
pouvons dire que nous avons gouverné en minorité, ceci dit nous ne pouvions pas
demander et approuver des crédits à la banque. Pendant les quatre années du
mandat, nous n’avions que quatre conseillers municipaux, tandis que de l’autre
côté il y en avait cinq. Il y avait un conseiller de notre parti le PAICV qui
votait du côté du MPD (opposition à la Mairie). Donc, cinq contre quatre, nous
ne pouvions pas demander de crédits bancaires. Nous ne pouvions pas recevoir de
l’argent du Gouvernement ni de fonds des instituts que nous pouvions recevoir
aussi. Il est arrivé une chose très grave dans une démocratie. L’Institut du
Tourisme a réussi à donner, à l’équipe précédente, tout l’argent que nous
devions recevoir et correspondant à notre mandat. C’est vraiment très
problématique lorsque l’on parle de démocratie. Comment c’est possible
d’arriver à recevoir tout l’argent de son mandat ainsi que celui du mandat
suivant ! Oui vraiment Cela s’est passé avec nous. D’un autre côté, il y avait
des programmes prêts avec des protocoles signés pour transférer de l’argent à
la Mairie de Praia, et le gouvernement a fait marche arrière. Je parle du Fond
PRRA (Programme de Réaménagement, Réhabilitation et Accessibilité), qui devait
financer un certain nombre de chantiers, mais ont été coupés ! Nous avons donc
dû faire une gestion d’un côté : payer les dettes que nous avons trouvées à
notre arrivée parce qu’à chaque fois que nous voulions acquérir des services,
les prestataires nous disaient : “Non ! vous avez une dette ici, il faut
d’abord payer." C’est compréhensible, car il y avait beaucoup de dettes
défaillantes. Durant la première année de mandat, nous avons payé les
entreprises de construction civile sans qu’elles n’aient fait aucun travail
pour nous, juste pour regagner leur confiance. Nous les avons payées pour leur
montrer que nous travaillons différemment, que nous menons une gestion sans
dettes accumulées, mais de façon transparente : tu fais un service, et tu
reçois ton argent. Je me souviens très bien des premières réunions à la Mairie,
où l’équipe précédente se vantait en disant : "Quelqu’un qui n’a pas de
dettes, c’est parce qu'il n’a pas de crédit. Seul un mauvais gestionnaire n’a
pas de dettes. Seul un bon gestionnaire a des dettes, c’est un signal de
confiance.” C’est cette mentalité que nous avons trouvée ! Mais nous avons fait
tout cela et nous avons payé les dettes. Un point très important à souligner :
dans notre Mairie, l’argent, d’où qu’il puisse provenir, qui entre, est
toujours appliqué dans les affaires et la gestion de la Mairie. Il n’y a pas de
détournement ni d’argent qui finit dans les poches de qui que ce soit. Au tout
début, quand nous sommes arrivés à la Mairie pendant les fêtes de Noël, nous
devions installer les lumières sur la place du Plateau, comme le veut la
tradition. Nous avons contacté l’entreprise d’électricité, et elle nous a dit
que cela coûterait 5.000.000 Escudos. Je me suis dit : 5 Millions de Escudos ?
Tout ça ? Tu sais ce qu’il m’a répondu : “ Monsieur le Maire, sur ces 5.000.000
Escudos il y a 1.000.000 Escudos pour le Conseiller Municipal qui a négocié le
processus”. Je lui ai dit : "Non, non, non… Ici, il n’y a pas de 1.000.000
Escudos pour le Conseiller Municipal donc mets le prix comme il se doit." Il
a alors dit : "Dans ce cas, le prix est de 4.000.000 Escudos." Et
donc nous avons accepté les 4.000.000 Escudos, moins les 1.000.000, parce que
dans notre gestion, il n’y a pas de détournement de fonds. À un certain moment,
presque à la fin du mandat, nous avons réussi à obtenir une opportunité
extraordinaire d'aller à la banque. C'est-à-dire que nous avons accompli un
mandat entièrement sans un centime de la part d'aucune banque. C’est la
première fois dans l'histoire de la démocratie au Cap-Vert, c’est la toute
première fois. Et maintenant nous venons d’obtenir un crédit bancaire, qui nous
a permis de finaliser un ensemble de travaux importants. Aujourd'hui, nous
sommes sereins de pouvoir parler d'une révolution
financière. Nous avons réussi à mener des projets dans différents secteurs, et
nous avons concrétisé le projet "Praia Pour Tous" sans avoir recours
à l'argent de la banque, simplement grâce à une bonne gestion des fonds
municipaux. Cela a été rendu possible grâce à une gestion transparente, sans
corruption et sans argent venant ni d’ailleurs, ni de détournement de fonds.
La prochaine question est de savoir comment
vous comptez reconquérir ceux qui ont voté pour vous la dernière fois ?
Personne ne s'attendait à votre victoire à l'époque, et vous avez remporté les
élections avec une différence de résultats très élevée, lors d'élections
efficaces et pragmatiques. Aujourd'hui, la situation a changé. Comment
comptez-vous reconquérir ceux qui vous ont déjà soutenu, ainsi que les indécis,
afin qu'ils votent à nouveau pour vous ? Comment envisagez-vous de reconquérir
cette population ?
Nous prendrons la liste de nos résultats et
nous la portons sous le bras et nous allons sortir sur le terrain directement
rencontrer les populations. Nous sommes tranquilles et confiants quant aux
résultats obtenus. Nous allons prendre notre liste qui est exhaustive avec ce
que nous avons accompli, voyez cela et aujourd’hui beaucoup de personnes savent
que notre bilan est solide. Grace à Dieu, nous remercions les réseaux sociaux
pour cela, car la télévision Capverdienne a tenté de nous bannir de ses
programmes coûte que coûte. Ils ont tout fait pour nous empêcher d’apparaître
dans les médias, mais ils n'y sont pas parvenus, car les réseaux sociaux ont
aujourd'hui un pouvoir immense. Grâce à eux, beaucoup de personnes ont pu voir
ce que nous avons réalisé. D'un côté, nous avons communiqué dès le début de
notre mandat, et de l'autre, nous avons fait savoir que nous étions constamment
attaqués, depuis le début, par le gouvernement et les médias. Il est très
étrange, véritablement étrange que le Maire de Praia, Capitale du Cap-Vert,
n'ait jamais été invité à aucun journal télévisé du pays. C'est un fait très
grave ! Je n'ai jamais participé à un journal télévisé, ni le matin, ni
l'après-midi, ni le soir. Pourtant, avant, dès qu’une personne trébuchait en
ville, on appelait le Maire pour aller donner une interview et expliquer
pourquoi quelqu’un avait trébuché. Pour tout et n'importe quoi, le Maire était
sollicité par les médias. Il y a aussi des moments où la tradition exige que le
Maire soit présent à la télévision. Par exemple, le 19 mai, jour de la
municipalité, il est normal que le Maire accorde une interview à la télévision.
Le jour de l'élévation de Praia à la catégorie de Ville, est également un
moment où le Maire doit apparaître à la télévision. Lors d'événements graves
touchant à la santé publique, le Maire doit se présenter aux médias, car il est
une référence, un communicateur sur les signaux que la société devrait suivre.
Le jour de l'indépendance nationale, le maire doit aussi être interviewé. À
aucun de ces moments, je n'ai été invité. La première fois que la télévision
m’a sollicité, c'était lors d'un ensemble de problèmes liés à la corruption et
à des accusations de persécution de la Mairie. Ils se sont dits : "Puisque
la situation ne lui est pas favorable, nous allons l'avoir". Ils m'ont
appelé, mais sans succès, car la vérité finit toujours par éclater. Malgré tout,
nous restons calmes et sereins pour aller sur le terrain et montrer notre
bilan, en expliquant également les défis que les gens n'ont peut-être pas
remarqués. Ainsi, nous pourrons remporter une fois de plus les élections, avec
l'aide et les votes des populations. Et Nous sommes absolument convaincus que
les citoyens nous évalueront positivement, et nous continuerons à travailler
jusqu'au dernier jour, car c'est pour cela que nous avons été élus.
Quel est votre dernier message ?
Nous avons prouvé au
cours de ce mandat que notre manière de gouverner est différente, pour deux
raisons essentielles : Tout d’abord, pour notre manière de gouverner: la
question de la transparence, de la bonne utilisation des fonds publics,
l'absence de corruption et de détournement de l'argent des Capverdiens et des
Praiaenses, tout ceci est une question essentielle. Nous soulignons que, pour
nous, l'importance de la transparence est fondamentale, et pour continuer dans
cette voie, nous devons poursuivre nos efforts dans ce sens pour que l’argent
publique puisse encore plus être rentabilisé. La deuxième raison fondamentale
est que nous devons travailler pour les personnes. La gouvernance doit toujours
être centrée sur les personnes. Nous avons montré durant ce mandat que notre
gouvernance était axée sur les personnes. Il faut identifier leurs rêves, leurs
objectifs, et leurs perspectives de vie, pour les comprendre en tant que
Gouvernants et les traduire en politiques publiques ayant un impact réel sur
leur vie. Ce sont les deux raisons principales que nous souhaitons souligner,
et nous invitons les populations à continuer avec nous. Il reste encore
beaucoup à faire, et c'est pour cela que nous avons conservé le même slogan :
"Praia Pour Tous". Nous ne sommes pas encore arrivés à ce stade, mais
nous avons posé les bases pour y parvenir. Nous avons prouvé que c'est
possible, et il nous faut désormais un nouveau mandat pour consolider cet
idéal, basé sur une gestion transparente et centrée sur les citoyens.
Interview réalisée depuis Praia (Cap-Vert) par
Franck olivier Kra en collaboration avec De Khalil
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