Le président de la Fédération nationale des coopératives de la filière bétail et viande de Côte d’Ivoire (FENACOFBVI-CI), Issaka Sawadogo, a effectué mercredi 27 novembre 2024 une immersion dans le nouveau parc à bétail délocalisé à Anyama en vue de rassurer les acteurs du secteur sur l’engagement du gouvernement à leur offrir des infrastructures modernes et adaptées pour leur activité.
Le parc dont les activités commerciales sont désormais effectives est établi sur une superficie de près de 200 hectares, accueille les vendeurs de bétail qui étaient précédemment installés à Port-Bouët puis à Adjamé.
Selon Issaka Sawadogo, par ailleurs, président de l’Interprofession de la filière bétail-viande de Côte d’Ivoire, ce projet vise à améliorer les conditions de travail des commerçants de bœufs, chèvres, moutons et chameaux. Les infrastructures comprennent des voies d’accès, des latrines modernes, l’électrification du site, l’adduction en eau potable, ainsi que la construction d’environ 6 000 enclos pour le bétail.
« Le constat est satisfaisant et nous voyons que les résultats sont positifs. Ce que le gouvernement souhaite, c’est que tous ces vendeurs qui sont encore dans Abidjan libèrent la ville pour s’installer ici à Anyama », a déclaré Issaka Sawadogo, saluant les efforts du gouvernement ivoirien et du district autonome d’Abidjan pour la réalisation de ce projet.
Les acteurs du secteur ont exprimé leur satisfaction face à cette initiative, notamment, l’un des membres du comité de gestion du bétail à Anyama, Moussa Zalé qui a affirmé que les vendeurs commencent à s’habituer à leur nouvel environnement et que les enclos sont accessibles à tous.
« Les clients commencent peu à peu à fréquenter le parc grâce à la communication », a-t-il ajouté, soulignant l’importance de cette transition pour l’avenir de la filière.
Le superviseur général du parc, Gaoussou Doumbia, a quant à lui démenti les rumeurs selon lesquelles le site manquerait de fréquentation. « Il règne un véritable engouement ici, contrairement à ce que certains disent. Les acteurs ont déjà bénéficié de mesures d’accompagnement suite à leur délocalisation », a-t-il précisé.
L’un des commerçants de bétail à Anyama, Arama Tahirou, s’est réjoui des conditions offertes par le nouveau parc. « Il y a un grand espace pour abriter le bétail. Je peux désormais mettre mes animaux dans un pâturage pour qu’ils broutent, contrairement à l’ancien site d’Adjamé », a-t-il affirmé. Le parc accueille divers types d’animaux, notamment des chevaux, chameaux, moutons et bœufs, dans des conditions bien meilleures qu’auparavant.
La délocalisation du parc à bétail d’Adjamé vers Anyama s’inscrit dans une politique plus large du district autonome d’Abidjan visant à lutter contre l’insalubrité et l’insécurité dans certaines communes. Cette initiative témoigne de la volonté des autorités d’améliorer les conditions de vie des citoyens tout en soutenant un secteur vital pour l’économie nationale.
Avec ce projet, la Côte d’Ivoire franchit une étape importante dans la modernisation de la filière bétail-viande, contribuant ainsi à renforcer la sécurité alimentaire et à créer un environnement de travail plus sain et plus structuré pour les acteurs du secteur.
En Côte d’Ivoire, la filière bétail-viande produit environ 60 000 tonnes de viandes et abats par an, couvrant 60 % des besoins nationaux.
Les principales espèces élevées sont les bovins, ovins et caprins, avec environ 1,8 million, 3 millions et 4,5 millions de têtes respectivement. Le secteur emploie directement environ 100 000 personnes et génère indirectement plus de 200 000 emplois.
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