Côte d'Ivoire : Le parquet clarifie l'affaire des étudiants incarcérés

Le procureur de la République près du tribunal de première instance de Yopougon a apporté des précisions, jeudi 1^er août 2024, concernant l'incarcération de quatre étudiants, dont la FESCI (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire) demande la libération. Le communiqué a été transmis à Ivoirematin.com.

Selon le parquet, le 4 juin 2024, aux environs de 21 heures, une rixe a éclaté entre des groupes d'étudiants armés de machettes et de gourdins, se réclamant de la FESCI, à Yopougon Sideci, au terminus du bus 40 de la Sotra.

"Dépêchée sur les lieux, la police a réussi à interpeller quatre des protagonistes, dont deux étaient détenteurs de machettes : Velegda Abdoul Galihou, Guielbre Ibrahim, Zakpa Christ Josué Junior et Irié Bi Tah Calix. Tous ces étudiants sont issus de l'UFR des sciences économiques et de gestion. Velegda Abdoul Galihou et Guielbre Ibrahim étaient en possession de machettes," précise le communiqué du parquet.

Les étudiants ont été déférés au parquet près du tribunal de première instance de Yopougon le 7 juin 2024, où une information judiciaire a été ouverte contre eux pour "troubles à l'ordre public et détention illégale d'armes."

"Ils ont tous été placés sous mandat de dépôt le même jour. Au terme de l'information judiciaire, le juge d'instruction a retenu des charges suffisantes contre eux et les a renvoyés devant le tribunal correctionnel pour être jugés conformément à la loi. Le jugement, initialement prévu pour le 31 juillet 2024, a été reporté à l'audience du 16 octobre 2024," a précisé le procureur.

Selon les faits poursuivis, les accusés encourent une peine de 3 à 5 ans de prison. Le procureur a conclu en invitant chacun à laisser la justice suivre son cours et à éviter de poser des actes susceptibles de troubler davantage l'ordre public.

Hier jeudi, des échauffourées ont éclaté à l'université Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan entre des étudiants se réclamant de la FESCI et les forces de l'ordre. Par cette manifestation, la FESCI réclame la libération des quatre étudiants incarcérés depuis plus d'un mois.