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Adjamé : Opposés à la construction d’un marché dans la cité ‘’Akan’’, des habitants veulent rencontrer Cissé Bacongo

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Adjamé : Opposés à la construction d’un marché dans la cité ‘’Akan’’, des habitants veulent rencontrer Cissé Bacongo
Le 19 septembre 2002 marque un tournant tragique dans l’histoire de la Côte d'Ivoire. Ce jour-là, un ancien chef d'État, le général Robert Guéi, responsable du coup d'État de décembre 1999, est assassiné. Dans un contexte de violence, le ministre de l'Intérieur, Boga Doudou, est également tué. La nuit du 18 au 19 septembre, les Colonels Daly Oblé et Dagrou Loula, commandants militaires des régions de Bouaké et de Korhogo, perdent la vie face aux assaillants.

Au moment où les armes crépitent, déchirant le silence de la nuit, le président Laurent Gbagbo se trouve en visite en Italie. Informé de l'attaque, il prend immédiatement la décision de regagner la Côte d'Ivoire en urgence.

Dès son retour, Gbagbo convoque des réunions d'urgence avec ses conseillers et les forces de sécurité. Il appelle à la résistance et mobilise ses partisans pour faire face à cette menace. Dans un discours télévisé, il exhorte la population à rester unie face à l'adversité et à défendre la démocratie.

Après l’échec de la tentative de prise de pouvoir à Abidjan, les assaillants s’installent dans leur répit à Bouaké, la 2e ville de la Côte d’Ivoire. Cette ville deviendra le fief de rébellion pendant une décennie.

Dans ce contexte, la communauté internationale commence à s'inquiéter. Des appels à l’aide humanitaire et à la médiation se multiplient, alors que les pertes humaines et les déplacements de populations s’intensifient. La Côte d'Ivoire, qui avait connu une période de prospérité, se retrouve ainsi à la croisée des chemins, entre guerre et réconciliation.

Les jours se succèdent, et la tension ne fait qu’augmenter. La lutte pour le pouvoir s'intensifie, et le pays se divise de plus en plus, plongeant les Ivoiriens dans un sentiment d'angoisse face à un avenir incertain. Au fil des mois, la crise se transforme en un conflit ouvert, marquant le début d'une période tragique qui laissera des cicatrices profondes dans l'histoire de la Côte d'Ivoire.

Alassane Ouattara, alors président du Rassemblement des républicains (Rdr) et actuel chef d'État, échappe de justesse à une tentative d'assassinat, tandis que son aide de camp est abattu. Cette nuit-là, le musicien ivoirien Marcellin Yacé est également tué.

Dans un entretien donné en avril 2003, Dominique Ouattara, actuelle Première dame, évoque l'angoisse de cette période. Elle raconte avoir reçu un appel l'informant que le général Guéi et sa famille avaient été liquidés, et qu'une menace pesait sur eux. Malgré les assurances de sécurité, la situation devient critique avec l'arrivée de chars devant leur résidence. La famille Ouattara est contrainte de se réfugier chez l'ambassadeur d'Allemagne.

Alassane Ouattara, conscient des dangers, propose de se rendre pour protéger sa famille. Dominique, avec l'aide de proches, réussit à le convaincre de rester ensemble. À ce moment-là, ils sont tous au bord de la catastrophe, mais une intervention de la communauté internationale les sauvera in extremis.

Cette tentative de coup d'État qui s'est rapidement transformée en une rébellion armée a divisé le pays en deux zones : le sud, sous contrôle gouvernemental, et le centre, le nord et l'ouest, aux mains des rebelles. Le Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire, dirigé par Guillaume Soro, est alors accusé d’exactions par le gouvernement.

Malgré les accords signés pour tenter de rétablir la paix, la Côte d'Ivoire continue de faire face à des violences. Les escadrons de la mort et les assassinats de personnalités politiques deviennent courants.

Après une décennie de conflits, une nouvelle crise post-électorale éclate en 2010, faisant officiellement 3000 morts, à Abidjan, selon les Nations unies. Alassane Ouattara remporte les élections face à Laurent Gbagbo, mais ce dernier refuse de céder le pouvoir, plongeant le pays dans la violence.

Le souvenir du 19 septembre 2002 reste ancré dans la mémoire collective ivoirienne comme un symbole de tragédie et de division. Cette date rappelle les luttes politiques et les conséquences tragiques d'une quête de pouvoir qui a bouleversé le pays pendant des années.

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