Le président Assimi Goïta a mis fin à l’accord d’Alger, privilégiant un dialogue intra-Maliens
Les concertations communales du dialogue inter-Maliens débutent aujourd’hui, le 13 avril 2024.
Après cette phase communale, les concertations régionales ainsi que celles du District de Bamako, des Ambassades et Consulats sont prévues du 23 au 25 avril. La phase nationale, quant à elle, est programmée du 6 au 10 mai 2024 à Bamako.
Ce dialogue inter-Maliens se tient dans un contexte tendu marqué par l’absence de nombreux acteurs clés.
Plusieurs partis politiques ont appelé au boycott de cette rencontre, suite à la décision des autorités de suspendre leurs activités et celles des associations politiques pour «maintenir l’ordre public».
La participation des belligérants, tels que les rebelles du CSP et des chefs terroristes notoires comme Iyad ag Ghaly et Amadou Koufa, ainsi que des figures influentes comme l’Imam Mahmoud Dicko, vivant actuellement en exil en Algérie, est également compromise.
Cette absence suscite des inquiétudes quant à la représentativité et à l’efficacité des discussions pour parvenir à des conclusions significatives. Les étapes ultérieures des concertations régionales et nationales pourraient également être affectées, compromettant ainsi la légitimité des conclusions finales.
L’initiative du président de la transition, lancée le 31 décembre 2023, vise à favoriser une appropriation nationale du processus de paix et de réconciliation, mais le comité de pilotage mis en place en février 2024 souffre de l’absence d’acteurs locaux. Il reste à voir si ces lacunes pourront être surmontées pour parvenir à une paix durable tant nécessaire au pays.
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