Pulchérie Gbalet critique le PDCI-RDA après sa dernière sortie : « Les contradictions internes sapent la lutte démocratique »
Pulchérie Edith Gbalet, membre du Conseil de Coordination de la Résistance Citoyenne (CCRC), a vivement critiqué le PDCI-RDA à la suite des récentes déclarations de son porte-parole adjoint, M. Yapo Yapo Calixte. Dans un communiqué officiel rendu public ce mercredi 22 octobre 2025, le CCRC dénonce des « contradictions internes » qui, selon lui, fragilisent la cohésion de l’opposition ivoirienne face au pouvoir en place.
Une incohérence dénoncée
Le CCRC relève un contraste entre deux sorties publiques du PDCI-RDA en l’espace de quelques jours. Le 18 octobre à Paris, le président du parti, Tidjane Thiam, participait à une marche de l’opposition, réclamant la libération des prisonniers politiques et la fin des « dérives du régime ».
Mais trois jours plus tard, à Abidjan, Yapo Yapo Calixte affirmait que le PDCI « n’a jamais appelé à une marche ou à une manifestation », des propos que le CCRC juge « déconcertants et contraires à la ligne politique récemment affichée » par la direction du parti.
« Une atteinte à la crédibilité du combat populaire »
Pulchérie Gbalet estime que ces déclarations fragilisent la mobilisation citoyenne engagée depuis plusieurs semaines contre le quatrième mandat du président Alassane Ouattara.
« Dire de tels propos en pleine crise de résistance nationale, c’est porter atteinte à la crédibilité d’un combat populaire en cours. C’est trahir la dignité des militants », écrit-elle dans le communiqué.
Le CCRC rappelle que la marche pacifique du 11 octobre 2025 avait été « officiellement annoncée, assumée et co-signée » par les représentants du PDCI-RDA et du PPA-CI, avant d’être violemment dispersée par les forces de l’ordre.
Le CCRC appelle Tidjane Thiam à clarifier la position du parti
Le mouvement de Pulchérie Gbalet invite le président du PDCI-RDA, Tidjane Thiam, à « reprendre en main la parole politique du parti » et à mettre fin aux « cafouillages communicationnels » qui, selon lui, jettent la confusion au sein de l’opposition.
Le CCRC demande également à M. Yapo Yapo Calixte de « faire une clarification immédiate, voire des excuses publiques », afin de rétablir la cohérence de la ligne politique du parti.
Un appel à la vigilance
Enfin, le Conseil met en garde « tout responsable politique qui tenterait d’instrumentaliser la parole militante pour des calculs personnels ».
« La mémoire des engagements, la cohérence de la lutte et la fidélité aux martyrs exigent clarté et vérité », prévient le communiqué, avant de conclure :
« Non au 4e mandat ! Non aux compromissions ! Bloquons tout ! »
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