Mandat d'Arrêt International Émis Contre Kemi Seba au Bénin
La justice béninoise a franchi une étape décisive dans la répression post-tentative de coup d'État. Ce vendredi 12 décembre 2025, un mandat d'arrêt international a été lancé contre Kemi Seba, une figure médiatique panafricaniste et ouvertement anti-occidentale.
Le militant, d'origine béninoise, est visé par des accusations graves incluant l'« apologie de crime contre la sûreté de l’État, incitation à la haine, à la violence et à la rébellion ».
Les Accusations Liées au Coup d'État Déjoué
Kemi Seba est spécifiquement accusé d’avoir publiquement soutenu la tentative de coup d'État qui a été déjouée dimanche dernier (7 décembre).
Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux le montre en effet qualifiant les mutins de « militaires patriotes ».
Il y déclarait également que le jour de l’insurrection avortée marquait « le jour de la libération » pour le pays.
Le Profil du Militant
De son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, Kemi Seba, 44 ans, est le fondateur de l’ONG « Urgences panafricanistes ».
Il est connu pour ses diatribes radicales ciblant la France et les régimes africains considérés comme alliés de Paris.
Farouche opposant au président Patrice Talon, il a déjà été brièvement interpellé en 2019 et 2023 lors de séjours au Bénin.
Né franco-béninois, il a été déchu de sa nationalité française en 2024 et affiche un soutien aux régimes militaires du Sahel, souvent hostiles à la France et proches de la Russie.
Il jouit d'une large audience en ligne, comptant environ 1,5 million d’abonnés sur les réseaux sociaux.
Vague d'Arrestations dans l'Opposition
L’émission de ce mandat d’arrêt intervient dans un climat de tension politique accrue, marqué par plusieurs actions ciblant des figures de l'opposition :
Sabi Sira Korogoné, un autre opposant béninois, a également affirmé vendredi être sous le coup d'un mandat d'arrêt dans le cadre de cette affaire.
L'ancien ministre de la Défense et personnalité importante de l’opposition, Candide Azannaï, a été interpellé vendredi à Cotonou.
M. Azannaï avait pourtant condamné la tentative de putsch du 7 décembre, tout en dénonçant publiquement « des manœuvres sordides d’instrumentalisation des événements (…) à des fins de confiscation du pouvoir ».
Auteur: Ivoirematin Publié le: Dimanche 14 Décembre 2025
Commentaires (0)
Participer à la Discussion