Senegal : décès de ses parents, expulsée, larguée par son copain Ghanéen, une Togolaise se suicide
Un drame s'est produit, ce mardi matin à la Médina. Une ressortissante togolaise de 39 ans, sans domicile fixe , a mis fin à ses jours dans une maison d'accueil pour femmes en détresse. Elle s'est pendue quelques heures seulement après y avoir été admise, selon des sources de Seneweb.
Lundi 20 octobre : Une femme en détresse orientée vers un foyer d'accueil
L'histoire commence dans l'après-midi du lundi 20 octobre 2025, vers 16 heures. Sœur E. Mbaye, gestionnaire du foyer "Rose Virginie" sis à Fass, reçoit un appel d'une assistante sociale, Madame B., qui officie à l'hôpital Dalal Diam de Guédiawaye.
Cette dernière lui propose d'accueillir une patiente qui vient de sortir d'un traitement. La femme n'a ni famille, ni destination précise, encore moins de moyens pour subvenir à ses besoins. Sœur E. Mbaye accepte de l'héberger dans son centre d'accueil.
Pour conduire la patiente au foyer, l'assistante sociale la met en rapport avec un de ses collaborateurs. Tous deux sont embarqués à bord d'un taxi en direction du centre. Mais quelques minutes plus tard, l'assistante sociale rappelle la sœur pour l'informer que la dame a refusé d'être accompagnée, préférant se rendre seule à la maison des sœurs.
Le récit d'une vie brisée
Vers 16 heures, la femme arrive au foyer où la sœur l'attend. Elle s'identifie comme étant A.E. Akoli, âgée de 39 ans, de nationalité togolaise.
En réponse aux questions de la gestionnaire sur sa situation familiale, elle livre le récit d'une vie marquée par les épreuves. Arrivée du Togo il y a trois ans, elle a perdu ses deux parents depuis longtemps. Elle vivait au Sénégal avec son petit ami ghanéen, mais ce dernier a fini par la quitter.
Sans ressources, elle avait loué une chambre en banlieue jusqu'à ce qu'elle ne soit plus en mesure de payer le loyer. Expulsée par son bailleur, elle s'est retrouvée à la rue avant d'être hospitalisée puis orientée vers ce foyer d'accueil.
Une nuit fatale
Vers 20 heures, après avoir installé la nouvelle pensionnaire, sœur E. Mbaye décide de rentrer chez elle, laissant la Togolaise seule dans la maison d'accueil.
Au moment de partir, la gestionnaire veut lui confier les deux clés des portes principales, mais la victime lui suggère de les garder, affirmant qu'elle n'en a pas besoin puisqu'elle n'a pas l'intention de sortir. La sœur ferme alors les deux portes à clé avant de quitter les lieux.
Mardi matin : La macabre découverte
Ce mardi matin, sœur E. Mbaye retourne au foyer. Elle toque à la porte sans obtenir de réponse. Les deux portes d'entrée sont toujours fermées à clé, comme elle les avait laissées la veille.
Elle ouvre à l'aide de ses clés et accède à la salle où était installée la pensionnaire, sans l'apercevoir. C'est en entrant dans la deuxième salle, composée de cinq lits en fer, qu'elle fait la terrible découverte : A. Emilie Akoli est pendue à l'aide d'un foulard de couleur marron attaché à la partie avant d'un lit, constitué de barres de fer d'une hauteur d'environ 1,50 mètre.
Enquête en cours
Alerté, les policiers du commissariat d'arrondissement de la Médina se sont immédiatement rendus sur les lieux. La Police technique et scientifique a été requise pour effectuer les constatations d'usage. Une réquisition a été établie pour procéder à l'autopsie du corps.
Le procureur de la République a été avisé de cette tragédie. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de ce suicide.
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