Le gouvernement ivoirien a annoncé une réforme majeure du régime de retraite des travailleurs du secteur privé, portant la pension minimum de 30 000 FCFA à 60 000 FCFA par mois. Cette décision, adoptée lors du Conseil des ministres du 1er octobre 2025, marque une étape importante dans l’amélioration des conditions de vie des retraités à faibles revenus.

Selon les autorités, cette revalorisation vise à garantir un revenu minimum plus décent aux bénéficiaires du système de prévoyance sociale, géré par la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS). Environ 39 000 retraités sont concernés par cette hausse, qui sera effective dès la fin du mois d’octobre 2025, avec un déploiement progressif complet prévu en 2026.

En plus du relèvement de la pension minimum, la réforme introduit plusieurs ajustements techniques. Le taux d’annuité, utilisé pour le calcul des pensions, passe à 2 % pour les 15 premières années de cotisation, puis 1,7 % au-delà. Le taux de remplacement maximal, c’est-à-dire la part du dernier salaire versé en pension, pourra atteindre 100 % pour les carrières longues, contre un plafond de 50 % auparavant.

Le dispositif prévoit également un élargissement des droits des orphelins. Désormais, un enfant pourra bénéficier d’une pension d’orphelin en cas de décès d’un seul parent assuré, alors que l’accès était auparavant conditionné au décès des deux parents.

Le gouvernement affirme que cette réforme s’inscrit dans une stratégie globale d’amélioration de la protection sociale et de soutien au pouvoir d’achat des retraités. Elle intervient dans un contexte de hausse du coût de la vie et de revendications récurrentes de syndicats et d’associations de retraités pour une meilleure prise en charge sociale.

Avec cette mesure, la Côte d’Ivoire rejoint plusieurs pays africains engagés dans des politiques de renforcement des systèmes de retraite, face à une population vieillissante et à des attentes sociales croissantes.