Le village d’Andé, situé près d’Adzopé, à environ 100 kilomètres au nord d’Abidjan, est endeuillé par une intoxication alimentaire collective qui a fait au moins neuf morts, dont huit enfants.

Les faits se sont produits à partir du 12 décembre, après la consommation de bouillie de maïs. Près de 100 personnes ont été prises en charge dans les structures sanitaires, certaines dans un état grave.

Selon le ministère ivoirien de la Santé, ce drame met une fois de plus en lumière des pratiques à risque déjà identifiées lors de précédents incidents similaires. Les autorités sanitaires citent en premier lieu le manque d’hygiène dans la préparation et la conservation des aliments. L’usage d’eau insalubre, d’ustensiles mal nettoyés et le non-respect des règles de base favorisent la contamination des repas.

Le ministère évoque également l’utilisation incontrôlée de pesticides et d’herbicides, notamment dans le stockage et la transformation du maïs. Ces produits chimiques, lorsqu’ils sont mal utilisés, peuvent contaminer les aliments et provoquer des intoxications graves, parfois mortelles.

Ce drame d’Andé s’inscrit dans un contexte plus large de toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) régulièrement enregistrées en Côte d’Ivoire. En 2023, plusieurs cas avaient déjà été signalés, avec de nombreuses victimes, souvent des enfants.

Une enquête épidémiologique est actuellement en cours afin de déterminer les causes exactes de cette intoxication. En attendant les résultats, le gouvernement appelle les populations à respecter strictement les mesures d’hygiène alimentaire et à éviter l’usage anarchique des produits chimiques.

À ce jour, plusieurs patients restent hospitalisés, dont un enfant transféré à Abidjan pour une prise en charge spécialisée. Les autorités promettent de renforcer les actions de prévention et de sensibilisation afin d’éviter de nouveaux drames.