Maltraitance d'un enfant talibé : Le Procureur du Faso prend des mesures fermes
Le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance (TGI) Ouaga I a publié un communiqué suite à un cas de maltraitance d'une extrême gravité impliquant un maître coranique et un enfant talibé de 13 ans.
L'affaire, révélée en octobre 2025, concerne un enfant qui a été séquestré, ligoté et privé de nourriture par son maître coranique dans le quartier de Sakoula à Ouagadougou.
Le maître coranique mis en cause a été conduit à la police par des membres de la Fédération des Associations des Écoles Coraniques, un geste salué par le Procureur comme un témoignage de la vigilance de la communauté.
Le 6 novembre 2025, à l’issue de l’enquête, le maître coranique a été déféré au parquet et placé sous mandat de dépôt.
| Chef d'Accusation | Date du Jugement |
| Séquestration | Audience du 19 novembre 2025 |
| Torture | Audience du 19 novembre 2025 |
| Coups et blessures volontaires | Audience du 19 novembre 2025 |
Dans son communiqué, le Procureur du Faso a dénoncé des faits d'une cruauté inqualifiable et une violation flagrante des droits de l'enfant.
Citation du Procureur : « Un enfant confié pour son éducation spirituelle n’est pas un esclave. Il ne saurait non plus être utilisé comme une source de revenus. Il est un être humain dont la dignité et l’intégrité physique sont inviolables. »
Le parquet lance une mise en garde solennelle contre toute personne qui, sous couvert d’enseignement religieux, exploite les enfants à des fins lucratives. Il rappelle que l'incitation et l'exploitation de la mendicité des enfants constituent des infractions pénales sévèrement punies, avec des peines d’emprisonnement pouvant aller de un à dix ans et des amendes conséquentes (articles 511-14 et suivants du Code pénal).
Le Procureur affirme que son parquet sévira sans faiblesse aucune contre quiconque « transforme un lieu d’apprentissage en enfer pour un enfant », et encourage vivement la population à dénoncer tout cas de violence, d'exploitation ou de maltraitance d'enfants aux autorités compétentes (police, gendarmerie ou services sociaux).
Commentaires (0)
Participer à la Discussion