La filière cacao en Côte d’Ivoire tourne à plein régime. À peine trois mois après le lancement de la campagne 2025-2026, les indicateurs sont au vert : 70 % de la production nationale a déjà rejoint les ports d'Abidjan et de San-Pedro, injectant une manne financière historique dans le monde rural.

Des chiffres qui témoignent d'une dynamique exceptionnelle

Le Conseil du Café-Cacao (CCC) confirme la montée en puissance de cette saison. Les statistiques clés à retenir :

1. Paiements aux planteurs : Environ 2 800 milliards de FCFA ont été versés en seulement trois mois.
2. Volume collecté : Près d'un million de tonnes de fèves ont déjà été livrées aux exportateurs.
3. Objectif 2026 : Les prévisions maintiennent un cap de 1,4 million de tonnes d'ici mars 2026.
4. Activité portuaire : Le rythme s'accélère avec plus de 420 camions déchargés par jour en cette fin de mois de décembre.

Une régulation ferme face aux abus

Si le début de campagne a été entaché par des tentatives de fraude (achats en dessous du prix fixé à 2 800 FCFA/kg), la réaction du régulateur a été immédiate. Pour protéger le revenu des producteurs, le CCC a durci le ton :

1. Sanctions judiciaires : Une dizaine de personnes ont été condamnées en novembre et décembre pour non-respect du prix garanti.
2. Fin du désordre financier : Les dysfonctionnements liés au financement bancaire ont été corrigés, assurant une meilleure fluidité des transactions.
3. Lutte contre l'informel : L'optimisation du transport et du déchargement a permis de réduire drastiquement les ventes parallèles.

« Ces mesures ont permis de restaurer la confiance et de dissuader toute tentative de spoliation des planteurs. » — Source proche du CCC.

Vers une filière plus structurée : Le rôle de l’OIA

L'autre grand tournant de cette campagne est la mise en place opérationnelle de l’Organisation Interprofessionnelle Agricole (OIA). Présidée par Siaka Diakité, cette structure devient l'interlocuteur unique et crédible face au gouvernement et aux partenaires internationaux.

L'objectif est clair : mettre fin à la "cacophonie" des syndicats sans légitimité et offrir un cadre de défense solide pour les intérêts des producteurs, acheteurs et transformateurs.

Conclusion

Grâce à une logistique fluide et une surveillance accrue du respect des prix, la campagne 2025-2026 s'impose comme l'une des mieux organisées de la décennie, consolidant la place de la Côte d’Ivoire comme leader mondial incontesté du cacao.